Lorsqu’il a regroupé Fournitures Sélect et Académie Sélect sous SélectPro, Vincent Bégin avait un objectif en tête : croitre à l’échelle canadienne. En vendant son entreprise au groupe américain Safety Express, il croit qu’il pourra réaliser cette ambition plus rapidement.

Comment une entreprise québécoise comme SélectPro a-t-elle pu attirer l’attention d’une entreprise établie aux États-Unis ? « Notre industrie est un petit marché et ma relation avec les fabricants américains a toujours été excellente. On a une bonne réputation au-delà des frontières du Québec. Safety Express est d’ailleurs une entreprise qui est en mode acquisition depuis deux à trois ans », a-t-il dit en entrevue à FlashFinance.ca, une publication-soeur du Journal de l’assurance.

M. Bégin ne cache pas que la vente de son entreprise a généré beaucoup d’émotions, lui qui la développe depuis 28 ans. Il souligne que ses affaires vont très bien au Québec. Mais il caressait l’ambition de la développer dans le reste du pays.

« C’est la vision que j’avais. Quand Safety Express m’a approché, je me suis dit que c’était l’occasion de me développer à travers le Canada et que ce serait plus rapide grâce à cette transaction », dit-il.

Et le mix sera bon, assure M. Bégin. La première acquisition de Saftey Express au Canada a été une entreprise se spécialisant dans la sécurité. « Le nettoyage après-sinistre n’était pas leur force. Ni la formation d’ailleurs. En plus, tous nos programmes sont déjà traduits et dispensés en anglais », dit-il.

M. Bégin compte aussi tirer profit des visées expansionnistes de certains restaurateurs après-sinistres implantés au Québec et qui veulent croitre au Canada pour poursuivre le développement de SélectPro. Ce développement se poursuivra comme avant, assure-t-il.

« Safety Express est une entreprise qui mise énormément sur le capital humain. Tout le monde gardera son poste. Nous avions aussi amorcé le développement d’un deuxième centre de formation à Montréal. On le poursuit aussi », dit-il.

M. Bégin ne conserve aucune action à la suite de la transaction. Dans son contrat de vente, il s’est engagé à demeurer deux ans au sein de Safety Express. « Si tout se passe bien, je compte bien continuer avec eux, car je suis loin de prendre ma retraite », dit-il.