Allstate du Canada veut enregistrer une croissance en 2009 après quelques années de surplace. L’assureur a revu complètement son modèle d’agences et s’attend à obtenir des résultats dès l’an prochain.

Allstate a relocalisé toutes ces agences au cours de la dernière année pour qu'elles soient plus accessibles. L'assureur en compte maintenant 17 au Québec sur un total de 93 au Canada. Les dernières en lice sont celles de Châteauguay, Sherbrooke, Laval-Ouest, Ahuntsic et Côte-des-Neiges. Deux autres agences ouvriront leurs portes au début de 2009 au Québec.

Allstate connaît des résultats mitigés depuis quelques années au Canada. Depuis 2005, son volume de primes oscille entre 94 et 96 millions de dollars (M$) au Québec. Au Canada, Allstate a observé une progression de 507 à 512 M$ de son volume de primes de 2005 à 2006. En 2007, l'assureur affiche un volume de primes de 534 M$.

Christiane Dostie, vice-présidente d'Allsate du Canada, croit que le nouveau modèle d'agence permettra à sa compagnie d'être plus flexible, de mieux comprendre ses clients et ainsi d'afficher une meilleure croissance. Chaque agence a un agent qui cherche des nouveaux clients et établit le contact initial, un agent qui affermit la relation en offrant des options supplémentaires au client et un autre agent qui s'occupe du renouvellement de la police et du soutien au client.

« Un de nos objectifs était d'être accessible. C'est pourquoi nous voulions que nos clients viennent en agence. À certains endroits, nous recevons déjà de 30 à 40 personnes par jour, que ce soit des clients actuels ou potentiels, alors que ces agences ne recevaient même pas cela en un mois. On veut faire partie du style de vie de nos clients. C'est pourquoi nos agences sont souvent situées près d'une pharmacie ou d'un Canadian Tire. Nous avons trouvé des endroits faciles d'accès. D'ailleurs, le feed-back qu'on reçoit de nos employés et de la clientèle est bon et ça va très bien jusqu'à maintenant », dit-elle.

Allstate misera maintenant sur le facteur humain de sa relation avec le client. « On veut s'assurer que nos agents aient toute la formation nécessaire pour aider les clients. On met l'emphase sur le choix du client. Il peut soit nous joindre par téléphone, par Internet ou venir nous voir en agence. On voit que c'est comme ça qu'on se différenciera. C'est pour cette raison que 90 % de nos bureaux ont une aire pour les enfants. Au départ, ce n'est pas tout le monde qui était convaincu, car ça demandait de l'espace additionnel et on se demandait s'il serait utilisé. C'est maintenant un grand succès. Dès qu'ils arrivent, les enfants vont tout de suite dans l'aire de jeux », explique Mme Dostie.

La bonne décision

La vice-présidente d'Allstate se dit toujours convaincue que de revoir de fond en comble son modèle d'agence était la bonne décision à prendre. « Il était important pour nous de nous repositionner. Les consommateurs ont changé leur façon d'acheter de l'assurance. C'est ce qui est ressorti de nos différents focus group, c'est pourquoi nous devions nous repositionner », précise-t-elle.
Mme Dostie dit commencer à voir les résultats de ce changement. « C'est plus en 2009 qu'on verra l'impact, mais on commence à avoir des retombées. On commence aussi à s'engager en assurance groupe. Nous avons signé quelques contrats. Maintenant, tout est dans l'exécution. On doit être discipliné à ce niveau et ça devrait être positif », dit-elle.

S'impliquer dans les communautés où se trouvent des agences a été un autre élément de la stratégie d'Allstate. « Après avoir effectué un pas en arrière, nous avons connu un regain d'énergie avec nos employés et nous nous sommes impliqués dans les communautés où nous sommes présents. Ça crée des occasions d'affaires », mentionne-t-elle.

C'est en recyclant le vieux mobilier de ses agences qu'Allstate a lié ses premiers contacts. « Nous nous sommes associés à l'organisme Green Solutions pour trouver à qui redistribuer le tout dans les communautés où nous sommes présents. Nous avons ainsi fait des dons de mobilier à plus de 40 organismes et écoles. Ce sont 170 tonnes métriques qui ne sont pas allées dans des sites d'enfouissement. Même qu'à Saint-John au Nouveau-Brunswick, la famille Irving menait une campagne similaire et ils ont tenu à nous rencontrer », dit-elle.