Au Québec, les primes d’assurance automobile affichent actuellement les couts les plus bas des 10 dernières années. C’est ce que montrent les statistiques en assurance automobile de 2012 publiées par le Groupement des assureurs automobiles (GAA) la semaine dernière.La prime moyenne (assurance pour dommages matériels seulement) versée par les automobilistes québécois se chiffre, pour l’ensemble du Québec, à 532 $, ce qui représente le taux le plus bas depuis 10 ans. À titre de comparaison, la prime moyenne atteignait 589 $ en 2005 et 562 $ en 2002. La prime varie toutefois selon la région. C’est à Montréal (centre et est) que le cout moyen est le plus élevé. La prime moyenne s’établit à 710 $. À l’inverse, c’est dans le Bas-Saint-Laurent et la région de Chaudière-Appalaches (excluant la banlieue de Québec) que la prime moyenne est la plus basse. Dans ces deux secteurs, elle est de 412 $.

Le GGA rapporte aussi que la fréquence des accidents est plus élevée dans les grandes villes du Québec. Ainsi, les régions de Montréal, Québec et Chaudière-Appalaches (banlieue de Québec) affichent les fréquences les plus élevées, variant entre 14 % et 15 %. Les régions qui ont un plus faible taux d’accidents sont Lanaudière, Mauricie, Centre-du-Québec et Saguenay-Lac-Saint-Jean.

La fréquence des accidents varie significativement d’une région à l’autre, soit de 8 % à 15 %. Le cout des sinistres varie aussi d’une région à l’autre. «Il en a couté en moyenne 2 735 $ pour régler un sinistre pour l’ensemble des régions du Québec, alors que pour le Nord-du-Québec, ce cout s’est élevé 5 078 $ », dit Marc-André Gagnon, responsable de l’Agence statistique au GAA.

S’ils sont moins nombreux à détenir une assurance automobile à leur nom, les jeunes de 16 à 20 ans forment la classe d’âges le plus souvent responsable des sinistres. Pas moins de 10 % des jeunes hommes et 9 % des jeunes femmes de ce groupe d’âges ont eu une collision dont ils étaient responsables en 2012. Comparativement, 4 % de l’ensemble des assurés est responsable d’une collision. De plus, ce sont eux qui continuent d’afficher la fréquence de sinistres la plus élevée.

Autre constat : le cout moyen de chaque accident est plus élevé chez les jeunes automobilistes de 16 à 20 ans. Il est de « 5 838 $ pour les jeunes hommes, soit 1 500 $ de plus que le cout moyen payé pour l’ensemble des hommes qui s’établit à 4 255 $. Chez les jeunes femmes de 16 à 20 ans, le cout moyen des sinistres s’établissait à 4 874 $ en 2012, alors qu’il était de 3 782 $ pour l’ensemble des femmes », dit M. Gagnon.

Le GAA note aussi que plus un assuré a eu d’accidents dont il était responsable dans le passé, plus élevée est sa fréquence de sinistres pour l’année en cours. Les assurés ayant eu trois accidents responsables avant 2012, ont affiché une fréquence d’accidents de 25 % en 2012. À titre de comparaison, ceux qui n’en ont pas eu au cours des trois années antérieures à 2012 ont présenté une fréquence d’accidents de 12 %. « Ces données confirment que l’expérience passée d’un assuré demeure un facteur prédictif de la probabilité qu’a celui-ci de subir un sinistre dans le futur », explique le GAA.