Selon Nathalie Tremblay, chef d'équipe, prestations du vivant et assurance vie chez Desjardins Sécurité financière (DSF), les conseillers financiers devraient autant prioriser la vente de l'assurance maladies graves que celle de l'assurance salaire.Selon Mme Tremblay, les deux polices sont nécessaires et l'une ne peut remplacer l'autre. Elle affirme que le remplacement de revenu fourni par l'assurance invalidité est la base. L'assurance salaire permet ainsi de payer son épicerie et son hypothèque en cas d'invalidité. « Mais si on veut avoir des choix, une liberté d'action, être capable de prendre le contrôle de sa vie quand la santé ne va pas, c'est de l'assurance maladies graves que ça prend en plus. Pas à la place, mais en plus », précise-t-elle.

« Lorsque vous recevez un diagnostic de cancer à 50 ans, vos priorités changent. On vous a rappelé que vous aviez une date d'expiration et, à ce moment, peut-être que vous ne voudrez plus travailler jusqu'à 65 ans. Une assurance maladies graves pourrait verser 100 000 $ ou 150 000 $ par exemple et vous permettre de devancer vos projets de retraite de quelques années ou les rêves que vous avez toujours voulu réaliser », dit Mme Tremblay.

Elle indique aussi que le montant forfaitaire versé en cas de maladies graves pourrait permettre à un client de se rendre aux États-Unis pour essayer un traitement expérimental. « Le client aurait les moyens financiers de prendre cette décision si on lui apprenait qu'on ne pouvait plus rien pour lui ici », dit-elle.

De plus, dans le cas de certaines maladies graves, des médicaments sont non couverts par le système de santé public. Mme Tremblay donne en exemple le cas d'un patient atteint du cancer du colon. « J'ai vu un dossier où le client devait payer 4 000 $ par mois pendant quelques temps; ce n'était pas déboursé par le régime de soins de santé », dit-elle.