Les voyageurs à destination d’Israël font face à moins de restrictions s’ils désirent une couverture standard d’assurance vie. Le réassureur Munich Re, par le biais de la directrice marketing du bureau de Toronto, Hélène Michaud, a confirmé la nouvelle. « Nous avons tâté le pouls de la situation à l’étranger et nous sommes plus à l’aise avec le risque », rapporte-t-elle.Comme le précise Mme Michaud, la règle s’applique depuis février dernier et uniquement pour ceux qui séjournent en Israël, sauf pour certaines régions (la rive ouest, Gaza et les hauteurs du Golan) et pour un maximum annuel de huit semaines. De plus, cette mesure englobe d’autres régions du Proche Orient, soit Bahreïn, le Qatar et les Émirats Arabes Unis.

Le réassureur RGA préfère pour sa part agir au « cas par cas », même s’il ne nie pas qu’il a quelque peu baissé la garde. « Il y a une certaine libéralisation dans le cas de quelques pays, dont Israël. En fait, nous évaluons les circonstances de la demande », fait observer la vice-présidente principale et actuaire en chef au bureau de Montréal, Micheline Dionne.

Du côté des assureurs, le directeur, ventes et distribution Québec au Groupe Empire, Richard Charrette, a aussi diminué certaines de ses restrictions en ce qui a trait à Israël (sauf exceptions) et aux autres pays cités par Munich Re. « Depuis le début du mois de mars, nous assouplissons légèrement la tarification. Il y a beaucoup moins de refus qu’auparavant », observe-t-il. Il ajoute toutefois que le Groupe Empire accepte l’assouplissement pour les personnes de moins de 75 ans et que certaines exigences s’appliquent. Mais l’assureur demeure prudent dans ses évaluations. « Chaque cas est unique. Nous posons notamment des questions sur le voyage. Ça dépend aussi du degré de terrorisme », relève le directeur des ventes.

Il n’a pas été possible de recueillir les positions de Great-West et de Manuvie sur cette question. Chez Sun Life, la porte-parole Hélène Soulard a indiqué que l’assureur ne divulgue pas ses lignes directrices sur la tarification et s’en tient au « cas par cas. »

Pour sa part, à l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP), la vice-présidente adjointe, assurance maladie, Irene Klatt, rappelle qu’assureurs et réassureurs suivent de très près les informations sur les différentes régions du monde. Ces informations varient souvent selon le climat politique. Elles sont notamment diffusées sur le site internet du ministère canadien des Affaires étrangères.