Les trois principaux assureurs canadiens ont vu leurs bénéfices du 2e trimestre croitre par rapport au 2e trimestre de 2013, malgré des ventes mitigés chez deux d’entre eux. Les trois grands doivent entre autres leur rentabilité à des coffres de capital bien garnis et une croissance soutenue de leur actif sous gestion.La Financière Manuvie s’est distinguée du lot en réalisant au 2e trimestre un bénéfice net de 943 millions de dollars (M$), soit presque quatre fois plus qu’au même trimestre de 2013. Au terme du 2e trimestre, l’assureur a porté son ratio des fonds propres réglementaires à 243 % et haussé son dividende de 19 % (montant minimum permanent requis pour le capital et l’excédent, ou MMPRCE). Le rendement des capitaux propres a atteint 13,1 % au 2e trimestre. Il était de 3,9 % au 2e trimestre de 2013.

Les primes et les dépôts de l’assureur ont totalisé près de 25 milliards de dollars (G$) au 2e trimestre, à peu près au même point qu’au même trimestre un an plus tôt. Manuvie a souligné sa croissance en Asie dans tous les secteurs et dans les activités de fonds communs aux États-Unis. Les ventes totales d’assurance sont toutefois en baisse au 2e trimestre en raison des produits collectifs à prime unique souscrits au cours de l’exercice précédent. Au Canada, les ventes d’assurance individuelle sont fragilisées du fait que l’assureur n’offre pas de vie entière avec participations, produit vedette de l’heure. Avec des ventes de 13,3 G$, les activités de gestion de patrimoine ont diminué de 7 % par rapport au 2e trimestre de 2013.

De son côté, la Financière Sun Life a réalisé un bénéfice net de 488 M$ au 2e trimestre de 2014 contre 431 M$ au 2e trimestre de 2013. Le rendement des capitaux propres de l’assureur s’est établi à 12,6 % ce 2e trimestre, contre 12,8 % au 2e trimestre de 2013. Le ratio de capital de Sun Life a pour sa part atteint 222 % au terme de la période de comparaison.

Les primes et les encaissements ont reculé de 15,3 %, pour s’établir à 28,9 G$ au 2e trimestre. Les ventes en gestion de patrimoine ont chuté de 16 % et celles d’assurance de 5 % au 2e trimestre de 2014 par rapport au 2e trimestre de 2013. Durant l’exercice courant, les perspectives de profit et les gains sur les surplus de capitaux se sont toutefois améliorés par rapport à l’exercice précédent. Sun Life dit ainsi avoir une solide base de capital et de liquidités. « Les résultats reflètent l’apport de l’ensemble de la compagnie au bénéfice, et indiquent une croissance continue de l’actif géré ainsi que des profits tirés des activités de placement », indique l’assureur dans ses résultats.

Pour Great-West Lifeco, le 2e trimestre s’est soldé par un bénéfice net de 615 M$ par rapport aux 521 M$ du 2e trimestre de 2013, soit une hausse de 18 %. La société de portefeuille qui regroupe Great-West, London Life et Canada-Vie a réalisé un rendement sur les capitaux propres de 15,8 %. Son ratio de capital a de son côté atteint 228 %.

Great-West a beaucoup mieux fait que ses adversaires au chapitre de la croissance des ventes. Avec ses primes et dépôts de 20,4 G$, elle a enregistré une croissance de 33 % durant la période observée. L’assureur attribue ce résultat à l’apport de 2,4 G$ d’Irish Life, « lequel s’explique par la vigueur soutenue du taux de maintien et de la croissance », a-t-il précisé dans ses résultats. Avec des souscriptions de 2,1 G$, Irish Life a largement contribué aux 2,8 G$ de souscriptions du secteur européen, en hausse de 217 %. Irish Life a aussi contribué au bénéfice net de Great-West Lifeco. Les souscriptions de l’exploitation canadienne ont atteint 2,9 G$, soit une hausse de 14 % alimenté par la solide croissance en assurance et gestion de patrimoine individuelles. Les différentes activités de fonds au États-Unis ont aussi connu une forte croissance.