Petit train va loin. C’est l’impression qui survient à la lecture des principaux ratios marquant le bilan d’Aviva Canada.Ratio combiné, rendement sur l’avoir des actionnaires, ratio de sinistres, primes nettes souscrites : ces données confirment une lente progression vers un bilan de plus en plus sain. Aucun sursaut spectaculaire dans des chiffres dont Igal Mayer, président et chef de la direction, se satisfait ouvertement.

« Nous avons connu une très bonne année, dit-il. Nous nous attendions à générer une croissance supérieure, mais nous avons finalement connu une performance modeste. Malgré une augmentation de 3 à 4% des nouvelles polices. Je suis tout de même satisfait de nos résultats car nous évoluons dans un marché mou en assurance automobile. »

« Si nous avions voulu pousser la croissance, nous aurions gâché le patient travail des dernières années, qui nous a permis de ramener de la discipline dans notre souscription », ajoute-t-il.

M. Mayer admet que les réductions de tarifs en Ontario lui ont coûté cher : 100M$ de volume primes l’an dernier. Aviva étant très concentrée dans le marché ontarien de l’assurance automobile. Et il ajoute que l’augmentation d’un peu plus de deux points de pourcentage du rendement sur l’avoir des actionnaires entre 2004 et 2005 vient essentiellement des rendements accrus issus des placements.

« Il y a eu une modeste amélioration dans la souscription, dit-il. Mais nous avons été durement touchés par la tempête du 19 août, en Ontario. »

Pour l’industrie, Igal Mayer entrevoit des hausses de primes modestes en assurance habitation. Mais elles seront davantage reliées à l’augmentation des valeurs assurables. Surtout à cause du coût de reconstruction.