BMO Assurance vie a diminué le prix de son assurance temporaire 20 ans, tant pour la prime d’origine que celle au renouvellement. L’entreprise en a profité pour augmenter la commission de première année à 50 %. Le 13 mai, BMO fera tout le contraire pour la vie universelle.

À cette date, la commission de première année sur la prime cible d’assurance vie universelle diminuera à 55 % pour tous les produits sauf Dimensions Prestige, alors que le prix du cout nivelé de ces produits augmentera. Les avenants de T100 et de couverture additionnelle La Prévoyance augmenteront aussi. La hausse des prix du cout nivelé de la vie universelle La Prévoyance varie de 3 % à 15 % selon le sexe et le montant d’assurance. La hausse des prix de la vie universelle Dimensions jouera de 4 % à 12 % selon les mêmes critères.

Ces changements contrastent avec ceux de la T20, où la prime d’origine du produit pour non-fumeur diminue en moyenne de 3 % et la prime de renouvellement de 18 %. Pour la prime à l’origine des fumeurs, il n’y a aucun changement au produit à tarification privilégiée mais une baisse de 1 % pour le produit standard. Les primes de renouvellement baissent de 21 % dans le premier cas et 20 % dans le deuxième.

Le geste de BMO actualise des commentaires exprimés peu avant par Paul Brown. Le président sortant de CAILBA (association d’agents généraux à travers le Canada) et PDG d’IDC Worldsource Insurance Network, s’est confié récemment à The Insurance and Investment Journal, une publication sœur du Journal de l’assurance, sur ce qu’il qualifie de tendance générale dans l’industrie.

« En ce qui touche des produits où le prix est très important, notamment les produits de vie universelle, nous verrons des réductions de commissions. Parce qu’il est transparent, le produit doit être concurrentiel et les assureurs doivent aiguiser leurs crayons », a-t-il observé. Au contraire, des produits où le prix compte moins comme l’assurance temporaire ont vu leurs commissions augmenter, ajoute-t-il.

Selon lui, les assureurs ne veulent plus vendre de produits qui ne sont pas rentables. Même en abaissant la prime d’assurance temporaire pour damer le pion à la concurrence, les assureurs peuvent espérer dégager des gains s’ils atteignent un fort volume. Ils bonifieront les commissions pour inciter les conseillers à faire croitre leur volume. L’assurance temporaire repose sur le risque de mortalité, non celui des taux d’intérêts comme l’assurance permanente.

« C’est le contraire qui se passait il y a à peine 10 ans dans l’industrie, où les assureurs voulaient alors vendre des produits permanents plus chers car la marge bénéficiaire était plus élevée. Il y a eu un revirement dans leur façon de voir les choses », a dit M. Brown.