Pierre Boisvert ne le cache pas. 2008 a été une année bouleversante pour AssurExperts. La bannière a fait face à la défection d’une douzaine de cabinets, qui ont formé la bannière Assurancia. AssurExperts a été forcé de réajuster son tir, mais est maintenant plus agressive.

M. Boisvert, qui est président de la bannière, dit qu'AssurExperts a réussi à bien attaquer l'assurance des entreprises, objectif qu'elle s'était fixée il y a deux ans. « Ça nous a pris du temps, mais on voit des résultats au niveau de l'efficacité », dit-il.

Le président d'AssurExperts rappelle que c'est pour atteindre ses objectifs en assurance des entreprises que la bannière a embauché Hubert Brunet, ancien directeur général du Regroupement des cabinets de courtage d'assurance du Québec. « Il a ouvert la porte à de nouveaux assureurs et nous sommes devenus des émetteurs de Lloyd's. Ça a radicalement changé ce département », dit-il.

M. Boisvert dit que la bannière a enregistré une croissance de 30 % des affaires provenant des affiliés dans ce segment. « On a aussi bâti certains programmes spécifiques, dont un pour les coiffeuses, qui connaît beaucoup de succès. Le départ des cabinets nous a fouettés pour lancer de nouvelles initiatives », dit-il.

La bannière a aussi bâti un programme en assurance des entreprises qui permet au courtier de faire son travail par téléphone. M. Boisvert affirme que la progression de ce programme est encore à faire, mais se dit convaincu de réussir son pari. « On commence à voir des résultats. Il n'y a pas de raison pour que nos méthodes de marketing ne fonctionnent pas dans ce segment », dit le président d'AssurExperts.

La bannière poursuit un autre objectif : créer des cabinets par l'entremise de son programme de producteurs autonomes. AssurExperts dit vouloir se montrer agressif en ce sens. Pour montrer son sérieux, la bannière a affiché sur son site Internet la rémunération d'un entrepreneur qui voudrait partir un cabinet par l'entremise de ce programme.

Elle promet une rémunération avoisinant 40 000 $ la première année, pour un producteur qui génère un volume annuel de 300 000 $, avec un ratio de primes de 50 % en assurance aux entreprises et de 50 % en assurance aux particuliers, ainsi qu'un taux de renouvellement de 85 %. Sa rémunération atteint 100 000 $ après cinq ans et 150 000 $ après dix ans.

AssurExperts affiche aussi l'actionnariat que peut toucher le producteur après quelques années.

« Je mets au défi n'importe quelle organisation d'assurance d'en faire autant que nous et d'afficher la rémunération d'un nouveau cabinet sur dix ans. On pense avoir beaucoup de retombées avec cela. Le programme va d'ailleurs très bien », dit M. Boisvert.