Jean St-Gelais a quelque peu disparu du radar de l’industrie financière en quittant son poste de PDG de l’Autorité des marchés financiers en 2011. Pourtant, il a été fort occupé avant de revenir dans le giron de l’industrie.

M. St-Gelais a révélé au Journal de l’assurance qu’il a lui-même demandé de relever un nouveau défi. Il venait alors de passer sept ans à la tête du régulateur financier québécois.

« J’avais fait le tour du jardin et j’avais indiqué à Raymond Bachand, qui était ministre des Finances à l’époque, que j’étais mûr pour quelque chose de nouveau. Il a pris le tout en délibéré et m’est revenu avec l’offre de mettre en place et diriger la nouvelle Agence du revenu du Québec. J’avais une bonne expérience dans les agences, ayant dirigé la mise en place de l’Autorité. Devoir gérer 12 000 personnes m’a tout de suite intéressé. C’était un travail optimal pour moi, puisque je comptais 16 ans d’expérience au sein du ministère des Finances, mais aussi dans des rôles-conseils ».

Il est resté près de deux ans au sein de l’Agence du revenu. Mais en 2013, Pauline Marois a été élue première ministre du Québec. M. St-Gelais a alors été approché pour devenir secrétaire général du Québec, soit premier fonctionnaire de l’État québécois. Il dit avoir hésité avant d’accepter ce rôle, qu’il avait déjà occupé auparavant sous un autre gouvernement du Parti Québécois, puisqu’il s’agit d’une tâche contraignante.

Des élections ont été déclenchées l’année suivante et le Parti libéral du Québec a repris le pouvoir. « Le nouveau premier ministre, Philippe Couillard, m’a alors approché pour savoir ce que je voulais faire. J’ai décidé de prendre ma retraite de la fonction publique, tout en restant un an pour assurer une bonne transition. »

Par la suite, pendant l’année qui a suivi, il a épaulé le ministre Sam Hamad pour mener à bien la fusion de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, qui comprend entre autres les activités de l’ancienne CSST. Puis, il a aussi aidé à la mise en place de Retraite Québec, qui regroupe les activités de la Commission administrative des régimes de retraite et d’assurances (CARRA) et de la Régie des rentes du Québec.

Durant ce temps, René Rouleau, prédécesseur de M. St-Gelais à La Capitale, le contacte pour l’inviter à se joindre au conseil d’administration de l’assureur. Les deux hommes se connaissent depuis 1985, alors qu’ils œuvrent tous deux au sein de l’administration publique québécoise.

M. Rouleau préparait aussi sa sortie, ayant réalisé son troisième mandat de trois ans à la tête de la mutuelle. « Il m’a confié qu’il avait l’intention de quitter son poste. Il m’a aussi dit que ça ferait bien l’affaire de La Capitale que je prenne sa succession et que je ne cherche pas un autre défi. »