Banque Nationale lance la version 2.0 de son programme de financement pour le courtage en assurance de dommages. Cette stratégie vise avant tout à répondre aux besoins des courtiers souhaitant ne pas avoir d’assureur dans le portrait pour financer leurs projets, explique-t-elle.

Benoit Laroche, vice-président délégué, services aux entreprises, assurances et firmes professionnelles, rappelle que la Banque Nationale est présente depuis trois ans et demi dans le secteur du courtage en assurance de dommages. Il y a deux ans, la banque annonçait qu’elle avait une enveloppe d’un milliard de dollars à la disposition des courtiers d’assurance de dommages du Canada.

Une solution pour les indépendants

Par ce nouveau geste, la banque veut permettre aux courtiers qui le veulent de financer le maximum d’une transaction, que ce soit une acquisition ou un transfert à la relève, à 100 % auprès d’elle. La banque rehausse ainsi les seuils des prêts qu’elle autorisait jusqu’à maintenant.

« On retrouve beaucoup de courtiers indépendants qui souhaitent placer 100 % de leur prêt auprès de nous, sans qu’un assureur soit présent dans l’équité. On continue bien sûr de répondre aux demandes qui préfèrent qu’un assureur soit aussi impliqué dans la transaction. On sera toutefois capable de mettre plus d’argent sur la table pour les courtiers indépendants. On a revu nos critères à cet effet », soutient M. Laroche.

Redéployer les capitaux

M. Laroche s’attend à ce que les assureurs réagissent bien à cette annonce. Selon lui, l’approche proposée par la Banque Nationale leur permet de redéployer leurs capitaux à d’autres effets. Il précise toutefois que la présence d’un assureur dans une transaction est un facteur qui peut contribuer à réduire le risque liée à celle-ci. L'évaluation se fait néanmoins au cas par cas, spécifie-t-il, car plusieurs autres éléments peuvent entrer en ligne de compte.

Il souligne d’ailleurs que la Banque Nationale a récemment fait un prêt à un courtier qui avait son financement chez un assureur, qui était aussi actionnaire chez lui. La Banque Nationale a repris la portion financement, ne changeant rien à l’actionnariat que l’assureur a chez ce courtier. Secret bancaire oblige, M. Laroche n’a pu dévoiler le nom du courtier qui a souscrit ce prêt.

 


Réussir son acquisition et son financement

La Journée de l’assurance de dommages, dans le cadre de son volet Vision de chefs d’entreprise, tiendra une conférence sur le financement d’une transaction dans le courtage. Les congressistes pourront y entendre Denis Moisan, facilitateur dans la vente d’entreprises et volumes d’affaires en assurance, qui accompagne à la fois l’acquéreur, le cédant, les employés et les clients dans cette transition, ainsi que Yan Charbonneau, qui a acquis 6 cabinets en un an et demi.