Pour une entreprise, un virage numérique engendre de nouvelles perspectives de croissance, mais aussi de risques.

Brian Rosenbaum, chef national, services des risques cybernétiques d’Aon au Canada, croit néanmoins que le pays a atteint un point de bascule en ce qui concerne le cyberrisque organisationnel. « La plupart des organisations comprennent enfin qu’elles ont un certain degré d’exposition et savent qu’elles doivent faire quelque chose à ce sujet », dit-il.

Pendant une bonne partie de la dernière décennie, un grand nombre d’organisations canadiennes étaient soit ignorantes, soit dans le déni de leurs cyberrisques, fait remarquer M. Rosenbaum. « Il ne fait donc aucun doute que nous avons constaté des progrès. Cela dit, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre un niveau de cybermaturité pour faire face à cette exposition de façon adéquate. C’est le nouveau défi ! »

Les besoins s’intensifieront

M. Rosenbaum a partagé ces propos alors qu’Aon a publié son rapport 2019 sur les risques en matière de cybersécurité. Il s’intitule What’s Now and What’s Next.

« En 2018, les entreprises ayant investi dans une approche proactive en matière de préparation et de planification cybernétiques ont récolté le fruit de leurs efforts. En 2019, les besoins relatifs à la planification avancée ne feront que s’intensifier », indique Jason J. Hogg, chef de la direction de la division de solutions de risques cybernétiques d’Aon.

 


Un véritable Far West

Bien que les préoccupations envers les cyberattaques s’accroissent, les moyens pour les contrer efficacement demeurent limités. Au point tel que certains qualifient de Far West l’encadrement technologique actuel. Le Journal de l’assurance a interrogé des experts nord-américains en la matière pour bâtir un dossier spécial sur ce sujet, en exclusivité dans son édition de janvier-février 2019.