En 2016, Christian Mercier a accepté de troquer une carrière militaire prometteuse pour la haute direction d’une compagnie d’assurance de personnes.

Il y a vu l’occasion de se frotter aux défis stimulants qui caractérisent l’industrie, mais aussi d’y appliquer les notions acquises sur un tout autre terrain… qui n’est pas si différent. « Nous apprenons que sur le terrain, vous devez toujours être en mouvement si vous voulez survivre », dit-il.

M. Mercier a été commandant du 34e Groupe-brigade du Canada des Forces armées canadiennes, une formation de la Réserve de l’Armée de la 2e Division du Canada, dont le siège social est situé à Montréal. Sur les armoiries du 34e : combattre, vaincre ou mourir.

Avant d’accepter en 2016 l’offre de son prédécesseur Jacques Desbiens de prendre sa relève, le PDG d’UV Mutuelle, Christian Mercier avait quitté la carrière militaire à temps plein en 2008, pour devenir directeur général de la Corporation du Fort Saint-Jean, qui gère les installations militaires du Collège Saint-Jean. L’école de leadership de ce collège situé à St-Jean-sur-Richelieu, qu’il a d’ailleurs dirigée, est la plus importante école militaire au Canada.

« Cette école était confrontée à des défis, pendant la période d’expansion caractérisée par l’effort de guerre canadien en Afghanistan. Nous formions près de 5 000 militaires par année. Cela m’a permis d’atteindre de nouveaux sommets en termes de gestion de personnel. J’étais responsable de 800 personnes qui donnaient des formations », a révélé M. Mercier.

Formé au Collège militaire de Kingston et détenteur d’un baccalauréat en sciences politiques et gouvernement de l’Université d’Ottawa, M. Mercier a été officier d’infanterie à la Défense nationale, avant d’en devenir sous-chef d’état-major, administration, à la 2e Division du Canada, et d’occuper les fonctions qui ont précédé son embauche à UV Mutuelle. En servant dans les Forces armées canadiennes, il en a profité pour obtenir trois autres diplômes d’études militaires avancés au Collège d’état-major, axés sur le leadership et la gestion. « Bien qu’axés sur la défense, ces enseignements sont applicables partout ailleurs. »

« Mon bagage militaire ne correspondait pas au profil traditionnel du secteur de l’assurance, reconnait M. Mercier. C’est sûr que l’invitation de M. Desbiens a entrainé une réflexion de quelques mois. À l’approche de mes cinquante ans, je remettais en question ce que j’allais faire dans les prochaines années. Le défi arrivait à point. »