Mars est le Mois de la prévention de la fraude. Pour l’occasion, des associations d’industrie comme le Bureau d’assurance du Canada (BAC) et l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) lancent des initiatives afin de réduire et prévenir le fléau.

« Les crimes liés aux assurances entrainent des couts humains et financiers qui ont des répercussions en cascade. Par exemple, les délits d’assurance, tels que les faux accidents, affectent non seulement les victimes innocentes de la collision, mais également le grand public en utilisant inutilement des ressources des corps policiers, de la justice et du système de santé qui pourraient être mieux utilisées ailleurs », explique Henry Tso, vice-président du service d’enquête du BAC.

Le BAC a décidé de mettre en lumière les différents acteurs extérieurs à l’industrie qui sont affectés par la fraude à l’assurance. Il en identifie trois et détaille les effets concrets qui résultent de la fraude.

Qu’il s’agisse des corps policiers, du système de santé ou des cours criminelles et civiles, les conséquences se résument à une baisse des ressources pour assister les cas urgents, du temps passé sur des cas frauduleux résultant à un délai pour les personnes ayant besoin des professionnels concernés et des couts supplémentaires résultant soit en une hausse des taxes ou des coupures de services pour les familles.

Le crime organisé impliqué dans la fraude en collectif

De son côté, l’ACCAP a choisi de se concentrer sur la fraude en assurance collective avec sa campagne de sensibilisation La fraude = La fraude. Dans son communiqué, l’association rappelle que les demandes de règlement frauduleuses en assurance maladie et soins dentaires coutent « des centaines de millions de dollars » aux assureurs. Ses impacts incluent des hausses de primes pour tous les Canadiens et de « sérieuses conséquences » sur le plan criminel.

« Nos recherches démontrent que la fraude en assurance collective prend de l’ampleur, du fait en partie qu’un grand nombre de personnes ne comprennent pas qu’il s’agit bel et bien d’un crime, note Stephen Frank, président et chef de la direction de l’ACCAP. La plupart des gens croient que s’ils se font prendre, ils n’auront qu’à rembourser les sommes en cause. En réalité, ils pourraient perdre leur emploi et, dans certains cas, avoir un casier judiciaire et même aller en prison. »

L’ACCAP avance que si la fraude est parfois une erreur de la personne, de plus en plus elle est le fait « du crime organisé ou de fournisseurs de services sans scrupules ». « En cas de fraude d’envergure, il arrive que les entreprises doivent licencier un grand nombre d’employés, ce qui peut avoir des conséquences fort négatives sur elles. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous croyons que la campagne La fraude = La fraude est nécessaire et vient à point nommé », ajoute M. Frank.