Comment expliquer que la prime d’une assurance automobile peut varier de plusieurs dollars d’un assureur à l’autre ? Même les assureurs se l’expliquent mal. Difficile donc de le faire comprendre au consommateur.

C’est ce qu’a reconnu Denis Dubois, président et chef de l’exploitation de Desjardins Groupe d’assurances générales (DGAG), lors de la Journée de l’assurance de dommages 2018. Il a ajouté que la tarification est devenue un vrai casse-tête.

« La segmentation du marché est une folie issue des actuaires. Les gens ne peuvent pas comprendre les écarts de prix importants d’un assureur à l’autre et on voit mal comment les expliquer. C’est un problème qui fait très mal à l’image de l’industrie », a-t-il dit.

Michel Laurin, président et de chef de l’exploitation d’iA Auto et habitation, a ajouté que les assureurs ont creusé leur trou en transformant la prime d’assurance en produit de commodité. « Les primes à la baisse, on ne peut plus continuer. Ça n’a pas de sens pour les clients et pas plus pour nous. »

Il faut écouter les clients, a ajouté M. Laurin. C’est d’autant plus facile de le faire puisque toutes les conversations avec les représentants sont enregistrées. « C’est très riche en information. »

L’exemple de Mobiliz

M. Laurin a aussi donné en exemple le lancement du service Mobiliz chez iA. L’assureur voulait offrir le service uniquement par l’entremise de l’Internet, de la vente à la réclamation. L’application permettait même de faire appel aux services de remorquage en cas de besoin.

Les jeunes clients ont toutefois insisté pour continuer à parler à une personne pour obtenir ce service et entamer le processus d’indemnisation. « Ça a été une grande leçon d’humilité. Le client vit un choc émotif. Il a besoin de parler à quelqu’un », dit-il.