En novembre 2013, RCGT a publié une étude intitulée « La relève entrepreneuriale : un enjeu de taille pour l’avenir économique du Québec. »

À partir d’un sondage mené auprès de 301 propriétaires et dirigeants de petites et moyennes entreprises (moins de 500 employés), on constatait quelques chiffres alarmants : 70 % des propriétaires reconnaissent être mal préparés à transmettre leur entreprise à leur relève. La moitié d’entre eux n’ont même pas de plan de relève.

« Ils reconnaissent même avoir un profond malaise à aborder le sujet. Donnée plus inquiétante encore : 40 % des propriétaires pensent que la transition peut se faire en moins d’un an, et 83 % en moins de trois ans. » Selon Sylvain Darche, s’il faut du temps pour devenir un bon entrepreneur, il faut prévoir la même durée pour la relève. Le processus peut durer de cinq à huit années, selon le cas. « Il faut préparer cela progressivement. Certains vendeurs n’arrivent pas à lâcher prise, d’autres décrochent trop rapidement. Il y a de l’accompagnement possible, tant pour le vendeur que pour l’acquéreur. »

Benoît Després, de Courtiers Multi Plus, regrette de ne pas avoir gelé plus tôt la valeur de ses actions dans l’entreprise, dès qu’il a su que son avenir professionnel passait par le courtage. La valeur des actions de son frère avait été gelée tant qu’il ne travaillait pas dans l’entreprise. Avec une meilleure planification fiscale, il serait plus heureux. Son père n’est pas pressé de vendre et d’empocher son argent. « Mais ses parts ont pris beaucoup de valeur. Tant qu’il a la qualité de vie dont il a besoin, il n’en veut pas plus. »