Michel Bergeron, associé chez Ernst & Young (EY), rappelle les conclusions d’une étude récente de LIMRA sur les perspectives financières des plus jeunes familles. Trois familles sur dix n’ont pas la couverture suffisante pour subvenir à leurs besoins en cas de maladie grave ou de décès.

« En temps normal, quand un besoin n’est pas couvert, le marché voit des occasions d’affaires et le marché s’en occupe », note-t-il, constatant que ce créneau est mal couvert. Il remarque que la grande majorité des conseillers vendent à des clients qui ont leur âge, à plus ou moins 10 ans près.

Yan Charbonneau, président d’AFL Groupe financier, a présenté un tableau résumant l’évolution des cohortes générationnelles au Québec. Les boumeurs (1,9 million), nés après la Seconde Guerre mondiale, ont fait la fortune de bon nombre de conseillers financiers. La génération X, constituée des personnes nées entre 1965 et 1979, représente environ 1,6 million de Québécois.

Ces différentes générations ont des comportements et des attitudes qui diffèrent de ceux de leurs ainés et de leurs cadets. Tant en matière de rapport à l’autorité, d’engagement, de valeurs, d’idéologies, même de rapport au temps, chaque génération a ses caractères distincts.

Dans le cas des clients Y, ils ne consomment pas de la même façon. Ces baby busters ne réagissent pas aux approches classiques des conseillers financiers, dont la grande majorité sont des boumeurs et des X, affirment ces experts.