Les douaniers des ports de mer canadiens à travers le pays disposent de différents moyens pour inspecter les conteneurs, dont les scanneurs HCVM, soit des systèmes mobiles d’imagerie radiographique. Or, ces appareils connaissent des lacunes dans leur fonctionnement.

Selon des informations obtenues par le Journal de l’assurance, les appareils HCVM, qui doivent être opérés par six employés, n'ont pas été opérationnels 19 %du temps en 2017-2018 et 13 %du temps en 2016-2017 au port de Montréal.

Jean-Pierre Fortin, président national du Syndicat des douanes et de l’immigration, souligne que ces machines ne réagissent pas bien aux températures extrêmes. « Particulièrement aux ports de Montréal et d’Halifax, ces machines brisent souvent lorsqu’il fait très froid ou très chaud. Elles ne sont pas fiables et ça prend beaucoup de temps pour obtenir le service pour les réparer. Elles sont donc souvent mises au rancard », déplore-t-il. Il précise aussi que ces appareils ne sont pas souvent utilisés pour retrouver des véhicules volés.

En plus des problèmes de fonctionnement, les ports manquent de ressources et d’employés pour être efficaces sur le terrain, ajoute M. Fortin. Cette situation affecte également les enquêtes lorsque les véhicules sont retrouvés, dit-il.

« Nous saisissons les biens, mais le manque de ressources nous empêche d’aller plus loin. Nous avons un service d’enquête, mais la situation nous force à nous arrêter à la saisie, on ne peut pas remonter à la source du problème. La police ne fera pas l’enquête non plus, et ce, bien que nous sachions que Montréal est une plaque tournante de l’exportation des voitures volées. » Dans le cas où la police ne fait pas enquête, la marchandise, comme les véhicules volés, doit être retournée à l’exportation, donc le voleur ou le recéleur, souligne M. Fortin.