Desjardins Sécurité financière (DSF) a lancé deux nouveaux produits en mai, soit une vie entière et une vie universelle.La vie entière s’appelle Vie 10, car elle est payable en 10 ans. Le désir de se libérer des paiements rapidement est croissant chez les consommateurs, constate Nathalie Tremblay, chef de produits chez DSF.

Avec ce produit, l’assureur cible les baby-boomers qui veulent limiter leurs dépenses à la retraite, indique Mme Tremblay. Il cible aussi les gens d’affaires, les travailleurs autonomes et les grands-parents qui veulent faire cadeau d’une police payée à leurs petits-enfants.

Cette vie entière payable en 10 ans coûtera 1 542 $ par an à un homme non fumeur de 40 ans qui souscrit un montant d’assurance de 100 000 $. Des produits vie entière avec paiement en 20 ans ou à vie sont également disponibles. Ils coûteront respectivement 1 011 $ ou 930 $ par an, selon les critères de l’exemple précédent.

Le nouveau produit de vie universelle cible une clientèle plus fortunée. Elle est libérée du paiement des primes à 85 ans ou payable en 20 ans si le contrat est émis après 65 ans.

Le produit appelé Horizon T1 libéré à 85 ans a été élaboré à la demande de la force de vente de DSF, précise Mme Tremblay.

Le capital assuré peut être souscrit uniquement sous forme de montant d’assurance uniforme. Le montant maximum est de 10 M$. Le contrat peut être établi sur base conjointe au premier décès pour un maximum de cinq vies ou conjointe au dernier décès pour deux assurés.

Le coût d’assurance du produit est plus élevé que celui d’une vie universelle traditionnelle à taux renouvelable annuellement (TRA). Par contre, l’assuré bénéficie d’une accumulation accrue. Avec la libération à 85 ans, les clients sont en effet incités à garder la police en vigueur plus longtemps, explique Mme Tremblay.

L’arrivée sur le marché du Compte d’épargne libre d’impôt (CELI) influencera le marché de la vie universelle, croit Nathalie Tremblay. Cet abri fiscal proposé par le ministre des finances fédéral entrera en vigueur le 1er janvier 2009. Plusieurs institutions financières se préparent à lancer des produits admissibles au CELI.

Le CELI offre des caractéristiques d’abri fiscal similaires à celles de la vie universelle puisque les gains réalisés sur les dépôts ne sont pas imposables. Les épargnants pourront y déposer jusqu’à 5 000$ par an. Les dépôts au CELI ne sont pas déductibles. Les retraits seront par contre non imposables. Confiant que son nouveau véhicule remportera du succès, Ottawa s’attend à perdre 50 M$ en recette fiscale dès la première année où le CELI sera en vigueur.

Comme plusieurs épargnants seront attirés par le CELI, l’assurance vie universelle pourrait devenir le véhicule privilégié d’une clientèle de plus en plus fortunée, pense Mme Tremblay.

Les clients ont maintenant deux avenues d’abri fiscal, constate-t-elle. Selon Mme Tremblay, l’avènement du CELI pourrait amener plusieurs personnes à reporter la souscription d’une vie universelle jusqu’à ce qu’ils aient maximisé à la fois leur REÉR et leur CELI.