Lorsqu’il a présenté l’Outil d’évaluation du risque pour les municipalités (OÉRM) du Bureau d’assurance du Canada, pour ensuite le mettre à la disposition des municipalités participantes, le président et chef de la direction du BAC, Don Forgeron, a raconté l’histoire d’un ancien premier ministre manitobain maintenant décédé, Duff Roblin, qui avait fait construire ce que l’on appelait alors le « fossé de Duff ». Il voulait ainsi donner un exemple du courage politique nécessaire pour répondre à des besoins qui suscitent plus ou moins d’intérêt parce qu’on ne les a pas encore décelés ou constatés.Le « fossé de Duff », maintenant connu sous le nom de « canal de dérivation de la rivière Rouge à Winnipeg », est un canal de 47 km de longueur qui détourne l’eau loin de la ville lors de pluies torrentielles.

Au moment de sa création, en 1963, la construction de ce mégaprojet a couté plus de 63 millions de dollars (M$), ce qui équivaut à plus de 360 M$ aujourd’hui.

Depuis sa construction, « le canal a permis de sauver la mise à plus d’une vingtaine de reprises, d’où une économie d’environ 40 milliards de dollars pour les contribuables, signale M. Forgeron. Vous conviendrez qu’il s’agit d’un assez bon placement… »

Dans le même esprit, il a salué l’initiative de la première ministre albertaine, Alison Redford, qui a accru l’importance accordée à la planification de l’occupation du territoire après les inondations de juin dernier, dans le sud de sa province. « La première ministre a annoncé que la reconstruction des maisons et des commerces détruits par l’inondation allait être soumise à d’importantes restrictions, tout comme le développement à venir, a-t-il rappelé. Quand on est en politique, ce sont des décisions difficiles à prendre. »