Pour mieux cibler ses efforts dans des dossiers comme l’écart du prix des médicaments entre le régime public et les régimes privés ou les honoraires des pharmaciens, des assureurs se sont concertés et ont créé un comité spécial pour mieux faire entendre leur voix. C’est ce qu’a révélé Jacques Parent, vice-président principal, Assurance collective de l’Industrielle Alliance, Assurance et services financiers, lors du 16e colloque de Solareh.L’objectif du comité d’assureurs est que les régimes privés puissent eux aussi profiter du prix le plus bas garanti par les fournisseurs au régime public, et éliminer ainsi la clause du 68 %, qui fait en sorte que les régimes privés sont obligés de rembourser aux assurés au moins 68 % du prix du médicament d’origine.

Le gouvernement péquiste avait reconnu le principe de l’équité entre les assurés qui se rendent à la pharmacie pour acheter leurs médicaments, peu importe si leur couverture vient du régime public ou des régimes privés. Les négociations entre les gestionnaires de régimes privés et le gouvernement avaient bien progressé jusqu’aux élections provinciales d’avril, qui ont retardé le processus.

L’autre élément sur lequel le comité travaille est celui de la transparence des honoraires. Ailleurs au Canada, le prix du médicament est distinct des autres frais, incluant le cout de distribution et les honoraires du pharmacien. Au Québec, le système est plus compliqué et obscur. L’Ordre des pharmaciens du Québec se penche sur le sujet et planifie la diffusion d’un guide des meilleures pratiques. Avec la divulgation des honoraires, les assureurs espèrent provoquer de la concurrence entre les pharmaciens.

Dans le projet de loi 41, les nouveaux services proposés devaient être, à l’origine, payés par le régime public, jusqu’à ce que le gouvernement constate l’ampleur de la facture et décide de la retourner aux régimes collectifs. L’industrie de l’assurance a demandé un moratoire sur cette question, qu’elle a obtenu. On attend la suite, a fait savoir M. Parent.