Les conseillers en assurance doivent non seulement se transformer. Ils doivent aussi faire face à une image publique qui n’est peut-être pas tout à fait positive pour l’industrie des services financiers.

Ces propos sont ceux de Michael Rogers, vice-président principal, ventes et distribution, de Desjardins Assurances. Il les a tenus au Canada Sales Congress, le 23 mai, à Toronto.

Il a signalé que peu de gens savent comment fonctionne l’industrie de l’assurance. Pourtant, elle procure des milliards de dollars de prestations à des millions de personnes. Or, il est temps qu’elle se remodèle et qu’elle fasse la promotion de la profession auprès du public, a-t-il dit.

Parallèlement, elle doit faire preuve de transparence, sinon elle se retrouvera devant une réglementation qui l’obligera à le faire. Cet enjeu a déjà frappé le secteur des fonds communs de placement, a-t-il rappelé.

Il a ajouté que l’industrie ne veut pas voir les autorités réglementaires lui imposer des règles en matière d’assurance de personnes, que celles-ci touchent les fabricants ou les conseillers. Or, pour l’éviter, elle doit faire preuve de davantage de transparence face au client. Alors, non seulement les clients comprendront mieux l’industrie de l’assurance, ils seront aussi en mesure de voir en quoi elle se distingue du marché de l’investissement.

Jim Brownlee, vice-président des partenariats affiliés auprès des agents généraux à Canada-Vie, dit qu’il y a, maintenant plus que jamais, d’intervenants qui mettent le nez dans les affaires de l’industrie et qui veulent en savoir plus sur notre mode de facturation, a souligné. « Nous assistons comme jamais à un nombre croissant de changements de cap en matière de réglementation. »

Jim Burton, président et chef de la direction de PPI, se dit d’accord. Il a laissé entendre qu’un petit groupe d’intervenants de l’industrie aimerait lancer une campagne de sensibilisation du public sur la valeur que les conseillers en assurance mettent sur la table.

En entrevue par la suite, il a précisé qu’une campagne auprès du public mettrait en valeur l’apport de l’industrie et celle du conseiller en assurance vie, a-t-il dit. Il signale avoir mentionné la question au congrès parce qu’il s’agit d’un projet important auquel il souhaite donner suite personnellement.