La distraction au volant est un sujet de préoccupation pour tous les assureurs de véhicules. Au Canada en 2013, une recherche estimait que 25 % des décès causés par un accident de la route étaient attribuables à la distraction du conducteur.

Charles Dugas, vice-président adjoint, analytique d’affaires chez Aviva Canada, relate que la plateforme Kaggle organise des compétitions d’analyse prédictive. State Farm lui a confié le mandat d’utiliser la vision artificielle pour détecter les sources de distraction des conducteurs.

Quelque 1 400 équipes ont participé au concours entre avril et juillet 2016. Le prix au vainqueur était de 30 000 $. On a utilisé une caméra tournée vers l’intérieur de l’habitacle. Le système élaboré par les lauréats du concours a pu classer adéquatement plus de 90 % des comportements associés à la distraction.

« La question est de savoir comment on veut interagir avec le conducteur. Veut-on seulement faire de l’éducation, des rappels, ou jouer avec le tarif de la prime ? À l’assureur de décider », dit M. Dugas.

Google Cloud s’intéresse vivement à la vision artificielle, dit-il. Sa plateforme a été lancée le 18 février dernier. La firme a par ailleurs annoncé l’acquisition de Kaggle, le 8 mars dernier.

À propos de la voiture autonome, M. Dugas souligne que les senseurs et les capteurs développés en partenariat par Mobileye et Intel pour le compte du fabricant BMW génèrent un volume phénoménal de données. On estime que chaque jour, le véhicule peut transmettre l’équivalent de 4 000 gigaoctets (ou 4 téraoctets). La voiture devra être équipée de systèmes qui traitent et filtrent cette information, estime M. Dugas.