Choisir entre un fonds distinct et un fonds commun, c’est comme choisir de s’assurer ou de ne pas s’assurer. Ici, ce n’est pas une vie qu’on assure mais l’épargne de l’investisseur.

C’est le message qu’a livré au Congrès de l’assurance et de l’investissement qui s’est tenu à Montréal le 7 novembre, le conférencier Richard Proteau, aussi directeur régional du marketing, réseau des conseillers indépendants chez Manuvie

« La différence fondamentale entre les deux produits est dans la gestion des risques », a expliqué M. Proteau. Beaucoup de gens considèrent que les frais des fonds distincts sont trop élevés… mais l’assurance n’est pas gratuite! », a-t-il ajouté.

Lorsqu’un client achète un fonds distinct, le risque de placement est transféré à l’assureur. Lorsque ce client achète plutôt un fonds commun, il prend ce risque sur ses épaules, explique M. Proteau.

Il s’insurge aussi contre l’argument selon lequel la garantie serait quasi-inutile puisque un fonds commun risque peu de ne pas recouvrer ses pertes sur dix ans. « Voyons donc, ce n’est pas un argument! », a-t-il dit à l’auditoire.

Selon lui, les frais sont minimes en comparaison de la valeur que fournissent les garanties des fonds distincts. Une valeur qui ira grandissante en raison de la volatilité des marchés et des exigences de sécurité des boomers les plus âgés, qui se préparent à la retraite.

M. Proteau estime que la volatilité du marché ne risque pas de se calmer de sitôt. Il prévoit que les 10 prochaines années en seront empreintes. Dans un tel environnement, la question pour les conseillers sera : « de quelle façon gérerez-vous le risque de vos clients? », dit-il.