Si PMA Assurances et Conway Jacques ont décidé de fusionner, c’est pour se situer un pas en avant du marché et pouvoir répondre aux demandes de plus en plus exigeantes des consommateurs d’assurance. La fusion doit se réaliser au début de 2015.« Nous sommes des cabinets qui se connaissent de depuis longtemps, a dit en entrevue au Journal de l’assurance Louis Caron, président de PMA, qui dirigera aussi la nouvelle entité. La croissance des affaires demeure difficile, relativement à la croissance économique du Québec. On peut voir que c’est aussi le cas en assurance. D’un autre côté, le client est de plus en plus exigeant. Il demande à ce qu’il y ait des heures d’ouverture prolongées pour se faire servir. La masse critique que nous atteignons nous permettra d’offrir un horaire étendu à nos clients. »

Kim Durocher, présidente de Conway Jacques, qui demeure au sein de l’entreprise dans un rôle à confirmer, note que la fusion permettra à ses clients d’avoir un service à la hauteur de leurs attentes. « Le marché de l’assurance a tellement changé. Si nous voulions être à la hauteur, il nous fallait trouver quelqu’un qui nous ressemble. Nous étions en discussions avec PMA depuis quelques mois. C’est aussi un cabinet avec lequel nous avions plusieurs affinités », a-t-elle dit en entrevue au Journal de l’assurance.

Pourquoi avoir choisi la fusion plutôt que l’achat d’un cabinet par l’autre? « Quand il y a une fusion, il n’y a pas de conquis ni de conquérants, répond Louis Caron. Avec les volumes que nous avons, ça facilite l’intégration. Nous conserverons nos mêmes actionnaires, et la nouvelle entité aura une solide équipe de gestion. »

Être parmi les grands

Un autre facteur qui a penché dans la balance pour réaliser la transaction est l’avantage de devenir une plus grande organisation, ont confié les deux dirigeants au Journal de l’assurance. « Il y a 20 ans, on considérait qu’à 20 millions de dollars (M$), on parlait d’un grand cabinet. Ce montant est passé à 50 M$ avec le temps. Maintenant, pour être un grand cabinet, il faut 100 M$ de volume. Si on voulait faire partie des grandes ligues, il fallait agir », dit M. Caron.

Il ajoute que la fusion permettra aux deux entités d’avoir de meilleurs outils, mais aussi d’avoir un volume intéressant avec les assureurs. « Ça nous donnera un certain pouvoir de négociation pour nos clients », dit-il.

Mme Durocher dit non seulement voir des avantages pour le service à la clientèle, mais aussi en informatique et dans ses façons de faire. « Nous avions à décider si nous voulions faire partie des grands cabinets. Nous avions donc le choix d’adopter de nouvelles façons de travailler et de continuer à grandir, ou l’inverse. Ce positionnement est très stratégique pour nous et permet d’atteindre une masse critique qui favorisera une croissance soutenue des affaires. »

Pour le moment, la structure des deux entreprises reste la même. Aucun changement ne sera apporté au Registraire des entreprises du Québec. Les deux entreprises demeurent des entités distinctes, a souligné Mme Durocher.

Deux entreprises similaires

Les deux organisations concentrent leur volume en assurance des particuliers auprès d’Intact Assurance, qui est aussi actionnaire des deux entreprises. Elles sont aussi toutes deux membres du Groupe Ultima.

Les deux dirigeants affirment qu’Intact n’a eu qu’un rôle de conseiller dans la transaction. « Intact est un partenaire de longue date pour nous, et c’est un bon partenaire d’affaires. Il jouera le même rôle auprès de nous qu’il a toujours joué », dit M. Caron.

Mme Durocher ajoute qu’Intact a toujours été un allié pour les deux entreprises en tant qu’assureur principal. « Nous avons discuté de nos projets avec Intact, mais la transaction s’est faite entre nos deux cabinets », dit-elle.

La fusion PMA Assurances-Conway Jacques en chiffres

• Plus de 85 000 clients servis.
• 120 M$ en primes.
• 3 régions desservies : Mauricie, Centre-du-Québec et Estrie.
• 200 employés, dont 175 professionnels en assurance.
• 11 points de vente.