L’Autorité des marchés financiers aurait souhaité que la Chambre de l’assurance de dommages (ChAD) laisse plus de place aux administrateurs représentant le public dans son projet de gouvernance. Sur treize membres, la Chambre proposait de faire élire cinq administrateurs indépendants, le reste des postes étant occupé par des dirigeants de l’industrie.« Le mandat premier des OAR est la protection du public. C’est normal qu’on retrouve un certain nombre de représentants du public à leur conseil d’administration », dit Mario Albert.

Il fait remarquer que les assureurs directs prennent de plus en plus de place. « Leur part de marché a augmenté. Chez les directs, il ne faut pas se leurrer : ce ne sont pas les agents qui prennent les décisions, c’est la haute direction. C’est normal de les voir au conseil », dit-il.

M. Albert reconnait qu’avoir des non certifiés de l’industrie sur le conseil de la Chambre représente un changement de culture. « Le RCCAQ se pose la question. Est-ce correct d’avoir des non certifiés? Ça vient changer la dynamique. Ensuite, tout le monde fait de l’arithmétique vu sa part de marché. Comme il n’y a que huit postes, c’est plus difficile. On doit toutefois bien reconnaître que les deux parties détiennent 50-50 du marché. C’est clair qu’il y du corporatisme pour l’instant », dit-il. Il ajoute toutefois que la Chambre est un organisme d’autorèglementation et que la décision lui revient. Et les parties devront discuter davantage.