Le poids n’est pas un facteur de risqQue pour la santé. Il faut plutôt tenir compte du tour de taille.Cette révélation vient du docteur Jean-Pierre Després, directeur de la recherche à l’Institut de cardiologie de l’Hôpital Laval de Québec. Son approche en matière d’obésité, basée sur de longues recherches, est quelque peu différente de celle reconnue jusqu’ici.

M. Després exhorte d’ailleurs les assureurs à tenir compte de l’obésité abdominale plutôt que du poids, dans l’évaluation du risque. Sans quoi, les coûts vont littéralement exploser. M. Després qualifie de tsunami l’augmentation constante de l’obésité abdominale.

L’obésité n’est pas une maladie en soi. Le fait d’être gros ou d’avoir un poids corporel élevé n’est qu’un problème esthétique subjectif, comme avoir un grand nez ou de grandes oreilles. Ce qui prime, c’est l’accumulation de graisse sur l’abdomen, tonne-t-il.

Quelles sont donc les options des assureurs et des employeurs en matière d’obésité? « Afin de limiter les coûts, ils devraient rembourser la visite chez la diététiste et chez le professionnel de l’activité physique. Ça coûterait des centaines de dollars par année mais, au bout du compte, il y aurait des économies de dizaines de milliers de dollars », suggère-t-il.

Le docteur Després affirme qu’il est de plus en plus sollicité par de grandes entreprises qui désirent sensibiliser leurs employés aux bienfaits d’une alimentation saine et de l’activité physique.