Pour former ses recrues, et ainsi éviter de les perdre aux mains des compagnies d’assurance disposant de leurs propres agences, le Groupe Cloutier a demandé à un ancien de Great-West de mettre sur pied l’Université… Cloutier.Recruté par le Groupe Cloutier en octobre dernier, l’ancien directeur de perfectionnement chez Great-West à Québec, Alain Bergeron, dirigera les destinées de l’Université Cloutier à titre de directeur de la formation et du perfectionnement pour le Québec.

Il comptait d’ailleurs une vingtaine « d’étudiants » à son Université Cloutier au moment de mettre sous presse en décembre dernier. Une première session était alors en marche au Centre financier de Trois-Rivières mais les autres centres comptaient aussi des recrues en formation.

En vertu de ce nouveau programme, les recrues possédant déjà leur permis peuvent vaquer à leur pratique professionnelle tout en suivant une formation de base les six premiers mois (1er cycle), puis une formation plus avancé les 18 mois suivants (2e cycle).

En plus d’emprunter le mot « cycle » au langage universitaire, M. Bergeron parle de quatre « Campus », soit les centres financiers de Québec, Montréal, Sherbrooke et Trois-Rivières, et chaque produit faisant l’objet d’une formation devient une « Faculté ».

« Dans le passé, nos recrues allaient se former chez les Clarica, London Life et Industrielle Alliance avant de revenir chez nous. Aujourd’hui, c’est de moins en moins vrai. Ils ne reviennent plus parce qu’ils achètent des clientèles là-bas », déplore Michel Kirouac, vice-président directeur général du Groupe Cloutier.

M. Kirouac n’entend pas rémunérer les recrues inscrites à l’Université Cloutier. « J’ai essayé cette approche en 1999 et je le paie encore! Je n’ai pas les ressources d’un Clarica. » Michel Kirouac estime entre 150 000$ et 200 000$ les coûts d’implantation de l’Université Cloutier.

Alain Bergeron en rajoute en disant vouloir former des entrepreneurs, pas des fonctionnaires. « Je cherche des recrues de deux sources : des individus qui ont déjà été identifiés par des gens de chez nous comme étant leur relève; des individus connus de bouche à oreille. »

Dans les prochaines années, la principale source de recrutement viendra des conseillers de 50 ans et plus qui cherche leur relève, croit M. Bergeron.