Le deuxième trimestre de l’année 2008 s’annonce difficile pour les assureurs de dommages du Canada. Les fortes précipitations de neige et les orages violents expliquent ces difficultés. C’est ce qu’indiquent les assureurs dans leurs résultats financiers.ING Canada a enregistré un bénéfice net de 109,5 millions de dollars (M$) au deuxième trimestre de 2008 comparativement à 132,5 M$ au trimestre correspondant de 2007. Le ratio combiné s’établit à 95,6 en 2008 pour la même période observée, un point supérieur à ce qu’il était en 2007.

« La tempête de grêle qui a frappé la Rive-Sud de Montréal le 10 juin dernier a occasionné des dommages de 26 M$, ce qui a porté le total des sinistres attribuables aux trois tempêtes les plus violentes du trimestre à plus de 40 M$. Nos activités en assurance habitation ont subi une perte considérable au cours du trimestre. Elles continuent d’être lourdement touchées par des conditions météorologiques rigoureuses comme la grêle, la pluie, des précipitations plus abondantes et des tempêtes de vent plus violentes », explique Charles Brindamour, président et chef de la direction d’ING Canada.

Ce dernier dit s’attendre à des hausses de primes. « Les indemnités d’accident et des dommages corporels sont à la hausse en Ontario. Le plafond d’indemnités pour les souffrances et douleurs causées par des blessures mineures a été contesté en Alberta. Ces développements entraîneront probablement des hausses de primes. De plus, l’augmentation des dommages matériels causés par l’eau, qui résultent des conditions météorologiques, et l’inflation des coûts de construction engendreront probablement des hausses de primes », dit-il.

Depuis le début de 2008, les résultats techniques d’ING Canada ont atteint 44,2 M$ contre 91,8 M$ au semestre correspondant de 2007. « Ce repli est essentiellement attribuable aux tempêtes saisonnières survenues aux premier et deuxième trimestres. Ces tempêtes ont, dans l’ensemble, entraîné des sinistres plus élevés, dont 66,9 M$ sont liés à des catastrophes comparativement à 14,9 M$ l’année dernière », explique M. Brindamour.

Du côté de Desjardins Groupe d’assurances générales (DGAG), le bénéfice du deuxième trimestre de 2008 est de 15,3 M$, comparativement à 44,3 M$ pour le trimestre correspondant de 2007. Pour le premier semestre de 2008, DGAG affiche un bénéfice de 13,1 M$, par rapport à 71,9 M$ en 2007.

Pire qu’en 2007

DGAG dit avoir subi les effets des fortes précipitations de neige dans le centre du pays, ainsi que des orages violents accompagnés de grêle au Québec au deuxième trimestre de 2008. « Les conditions climatiques avaient été beaucoup plus favorables en 2007. Le taux de sinistralité global a augmenté de 10 points. La hausse se situe principalement en assurance habitation avec une progression de 26 points sur 2007 », indique le Mouvement Desjardins dans ses résultats financiers du deuxième trimestre.

L’assureur britannique

Aviva affiche un bénéfice net de 76 millions de livres (M£) au premier semestre de 2008 au Canada, comparativement à 70 M£ en 2007. L’assureur affiche des résultats techniques de 15 M£, en hausse de 10 M£ par rapport aux six premiers mois de 2007. L’assureur y a enregistré une hausse de 4 % de son volume de primes, qui est passé de 665 M£ à 771 M£. (Au moment de terminer cet article le 20 août, 1 £ valait 1,98 CA.)

Co-operators a affiché un bénéfice net de 40,6 M$ au deuxième trimestre de 2008, comparativement à 48,9 M$ au deuxième trimestre de 2007. L’assureur affiche un ratio combiné de 102,6, comparativement à 92,5 au premier trimestre de 2007. Pour le premier semestre de 2008, le ratio combiné est de 105,9, comparativement à 99,9 au premier semestre de 2007. L’assureur dit avoir traité un volume plus élevé de réclamations depuis le début de 2008.

Dans ses résultats financiers du deuxième trimestre 2008, l’Industrielle Alliance dit que sa filiale IARD a affiché une perte de 1 M$ « en raison d’une hausse des demandes de règlement à la suite des mauvaises conditions climatiques ». L’assureur ajoute qu’il subit une perte en IARD pour un deuxième trimestre consécutif en raison des mauvaises conditions climatiques.