Pour Christopher Johnson, l’indépendance du courtier n’a rien à voir avec l’actionnariat qu’un assureur a ou pas au sein d’un cabinet de courtage. Ce sont les décisions du propriétaire du cabinet qui font foi de tout.

« Il doit prendre la meilleure décision pour son entreprise et pour son client, pas pour son assureur. C’est ce qui est important. Au Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ), on défend les intérêts des courtiers et non des assureurs. »

Les débats des derniers mois laisseront-ils des traces ? Le président du RCCAQ a confiance que les courtiers sont prêts à passer à une autre étape. « Nous avons besoin d’être des courtiers ensemble. Nous avons tellement à gagner. Nous avons besoin d’unifier nos forces. »

Il ne cache pas que les dispositions incluses dans le projet de loi 150 ont été une surprise pour le RCCAQ. Il compte mobiliser le réseau à cet effet, et ce, dès le mois de janvier.

« J’ai espoir qu’on pourra faire changer les choses ensemble. Il ne faut pas paniquer. C’est un projet… Beaucoup de travail a été fait après son dépôt. Il y en aura encore avant son adoption. »

Le RCCAQ maintient sa position, à l’effet que celui qui souhaite s’afficher comme courtier ait deux ententes avec des assureurs différents, et ce, tant en assurance des particuliers qu’en assurance des entreprises. Il rappelle aussi que cette bataille est importante, car la durée de vie d’un projet de loi peut être longue, alors que la précédente révision de la Loi sur la distribution des produits et services financiers remonte à plus de 15 ans. « Ça touchera tous les cabinets », dit M. Johnson.