Internet est une menace sérieuse, dit Yves Gosselin, du Groupe de travail des agents généraux du Québec.

« Probablement parmi les plus importantes, d’autant plus que le produit financier est en train de se transformer en produit qui va être beaucoup plus facile d’utilisation. Ces transformations permettent une mise en marché par Internet de façon très efficace. Et ceux qui pensent que ce ne sont que les jeunes qui utilisent Internet devraient réviser leur façon de voir les choses parce que ce n’est plus vrai », ajoute-t-il.

Mais pour Martin-Luc Derome, associé principal au Groupe financier Horizons, Internet sert plus une fonction de renseignements pour les consommateurs qu’une fonction d’achat. « Internet, on ne pourra pas le contourner. On va devoir mieux documenter nos sites sur les caractéristiques des produits, les options, les couts, etc. Mais quand vient le temps de faire l’adhésion, on va toujours être obligé de rencontrer un conseiller. Le lien que nos conseillers ont développé avec la clientèle au cours des ans ne pourra pas être remplacé par Internet. »

Il poursuit : « Au Québec, les produits vendus en ligne, c’est minime. Ce sont surtout des produits de niche, généralement limités en termes de couverture d’assurance. Est-ce que ça enlève quelque chose aux courtiers ? Certainement. Maintenant, ce sera à nous, avec le RICIFQ et le réseau de distribution des agents généraux, de s’assurer qu’il y a une présence Internet conforme ou appropriée pour que ça nous revienne. »

Le gouvernement fédéral a d’ailleurs annoncé en octobre dernier qu’il modifierait la Loi sur les banques afin d’interdire la vente et la promotion de produits d’assurance non autorisés sur les sites Web des banques.