Le problème de la confidentialité demeure un frein au développement de la santé connectée en entreprise, souligne Roger Simard, pharmacien-entrepreneur.

Des employés se demandent si l’employeur pourra accéder à leurs données confidentielles. Par exemple, l’Europe a banni l’usage d’objets connectés dans les programmes de santé des entreprises. Il a relaté l’anecdote du système connecté Strava. Dédié à l’entraînement physique des militaires américains, il a été piraté de manière que l’on pouvait détecter partout sur la planète où se trouvaient les militaires.

Une connexion Internet sécurisée est un moyen facile d’implanter la santé connectée sans risque, croit M. Simard. « Plusieurs assureurs offrent des conversations médicales en ligne, au moment auquel le choisit l’employé. »

Les applications mobiles créeront des bases de données sur la santé, et il faudra veiller à une interopérabilité entre elles, selon M. Simard. Un employé peut se constituer un dossier en télémédecine, et les deux ne se parlent pas, remarque-t-il.

Des géants comme Google et Amazon seront en mesure d’intégrer une masse de données. « Amazon est devenue une compagnie de gestion de données, qui possède épicerie, livres, cartes de crédit et médicaments en vente libre. Si vous intégrez toutes ces données, vous pouvez faire énormément d’analyse prédictive », signale-t-il.