À l’exception de la Chine, l’industrie de l’assurance connait un sensible ralentissement dans les économies en développement. Un recul encore plus sensible en Russie et au Brésil.

Les marchés en développement font face à une croissance plus lente que dans un passé récent. Toutefois, les perspectives du secteur restent généralement stables. Telles sont les conclusions du dernier rapport de l’agence de notation Standard & Poor’s, qui publie ses prévisions à l’échelle mondiale pour le secteur l’assurance.

La Chine reste le chef de file en termes de croissance des primes parmi les grandes économies. Pékin vient d’annoncer un objectif de pénétration de l'assurance de 5 % du PIB en 2020, contre un peu plus de 3 % en 2013. Cela nécessitera une croissance annuelle d'environ 15 % dans le secteur, ce qui, d’après Standard & Poor’s, semble réalisable puisque que l’émergence d’une classe moyenne devrait soutenir la demande.

Les prévisions sont bien plus pessimistes pour la Russie. L’économie du pays doit faire face à de lourdes sanctions internationales qui se traduisent par un accès restreint aux capitaux occidentaux, une réduction des investissements étrangers, et des conditions d'affaires incertaines. Autant de facteurs qui pèsent sur la croissance économique et qui fait chuter les volumes de primes.

Parallèlement, la baisse des prix du pétrole influe également sur la croissance en Russie, mais aussi au Kazakhstan, en Azerbaïdjan et dans les pays du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis et Qatar). Dans ces pays, le risque dominant demeure l'exposition des assureurs aux marchés boursiers et immobiliers locaux, même si cela est atténué par des niveaux généralement très élevés de capital.

Autre point noir selon Standard & Poor’s, la baisse des devises locales contre l'euro et le dollar américain, en particulier pour les assureurs russes et sud-africains, qui a tendance à gonfler les coûts des sinistres en raison de la dépendance aux marchandises importées. En réponse, les assureurs automobiles et de la santé ont généralement augmenté le montant des primes.

Enfin, le ralentissement économique constaté au Mexique et au Brésil a affecté les primes versées aux assureurs. Au Brésil, cette situation est même accentuée par le niveau particulièrement bas du crédit et des produits d'assurance associés.