La Fédération des courtiers d’assurance indépendants du Québec (FCAIQ) compte lancer des initiatives grand public en 2011 pour mieux faire connaitre le courtier indépendant aux consommateurs. La FCAIQ veut aussi lancer un programme de financement pour faciliter le transfert de relève au sein des cabinets indépendants.L’organisme a présenté son plan d’action 2011 devant ses membres et quelques assureurs rassemblés dans un hôtel de Montréal le 26 novembre dernier. L’un de ses principaux objectifs est de faire connaitre son logo « Certifié 100 % indépendant ».

« On veut commercialiser le sceau à grande échelle, indique le président de la FCAIQ Sylvain Racine, qui est aussi président du cabinet de courtage Racine & Chamberland. On veut faire du sceau le seul repère pour trouver un courtier indépendant. »

La Fédération compte aussi sensibiliser le consommateur à la valeur ajoutée du courtier indépendant. Elle utilisera entre autres deux avenues : la publication d’un publireportage dans un grand quotidien, et la conception d’un site Internet interactif.

« Un de nos constats est que le courtier est seul lorsqu’il vend sa salade. Il ne le fait pas de façon concertée pour faire valoir la valeur ajoutée du courtage indépendant. Les initiatives grand public viendront aider en ce sens », dit Robert Beauchamp, président d’Invessa assurances et services financiers et responsable des communications de la FCAIQ.

Programme de financement

La Fédération a aussi révélé qu’elle était en discussion avec deux banques pour procurer à des cabinets un programme de financement visant à assurer leur transfert à une relève lorsque leur propriétaire voudra prendre sa retraitre. La Fédération n’a pas révélé qui étaient les deux institutions approchées, mais a fait savoir qu’il s’agissait de deux banques non conventionnelles. Elle a précisé qu’il ne s’agissait pas de BMO, qui offre un programme de financement à plusieurs cabinets de courtage au Québec.

« Pour financer l’acquisition d’un cabinet de courtage, la plus grande faiblesse du courtier devant une banque est qu’il est seul. Toutefois, en étant regroupé, ça ouvre des portes pour obtenir du financement », dit M. Beauchamp.

La FCAIQ compte aussi se doter d’une permanence en 2011. Si tout va bien, ce projet devrait se réaliser au premier trimestre de 2011, mais reste tributaire du financement qu’ira chercher l’organisme. La Fédération est en discussion pour obtenir ce financement, mais n’a pas voulu livrer plus de détails à ce sujet.

La Fédération ne cache pas que le recrutement de membres demeure difficile. Sur son site Internet, elle répertorie 25 membres. « L’adhésion pour la cause elle-même est difficile. Elle est plus forte pour les bénéfices que nous offrons aux membres. Les courtiers s’attendent toujours à du nouveau. On a donc besoin de faire valoir notre valeur ajoutée », dit M. Beauchamp.

L’association s’attend à ce que son plan d’action 2011 attire plus de membres en son sein. M. Beauchamp rappelle que les membres ont un volume de primes combiné de 190 millions de dollars, ce qu’il estime être une force non négligeable. Selon lui, la moitié des cabinets de courtage du Québec répondraient aux critères nécessaires permettant d’être membre.

« Il y a encore une part de marché intéressante liée aux courtiers indépendants. On doit toutefois trouver le moyen de faire converger les grands cabinets de courtage avec nous. Nous n’avons pas dix ans pour agir. On doit le faire maintenant. C’est ainsi le bon moment pour arriver avec la certification que nous amène notre sceau », dit M. Beauchamp..