Au 3e trimestre, l’assurance vie universelle a poursuivi une chute entrainée par les récentes hausses de prix, mais de forts résultats en assurance vie entière ont permis au secteur de l’assurance vie individuelle d’enregistrer une croissance.Selon le dernier rapport de LIMRA, les nouvelles primes annualisées d’assurance vie sont en hausse de 9 % lors des neuf premiers mois de l’année 2012, en comparaison avec la même période de 2011. Le nombre de polices vendues a pour sa part progressé de 6 % durant cette période de comparaison.

Cette croissance survient en dépit d’un déclin marqué des nouvelles primes d’assurance vie universelle au 30 septembre 2012. Durant cette période, elles ont reculé de 14 %, voire de 15 % en incluant les primes excédentaires, par rapport à la même période en 2011.

Les primes excédentaires correspondent aux dépôts qu’effectuent les assurés dans leurs polices universelles à titre d’investissement. Elles s’additionnent à la prime consacrée au cout d’assurance pur. Le nombre des nouvelles polices vie universelle a pour sa part reculé de 13 % lors des neuf premiers mois de l’an dernier.

« Une troisième ronde d’augmentation des prix a frappé un marché de l’assurance vie universelle déjà en difficulté, ce qui a contribué à cette spirale à la baisse dans les ventes », ont observé les responsables de cette recherche, Karen Terry et Rob Kanehl.

La vigueur des nouvelles primes en assurance vie entière a largement compensé le déclin des primes de vie universelle avec une croissance de 32 % à ce chapitre au 30 septembre 2012. L’assurance vie temporaire a été le principal vecteur de croissance en termes du nombre de police vendues, avec une croissance de 14 % au 30 septembre 2012 (8 % pour la vie entière).

Les deux analystes de LIMRA ont remarqué que le succès de la vie entière a culminé au troisième trimestre de 2012, alors que la croissance des nouvelles primes de ce produit a atteint 41 % par rapport au troisième trimestre de 2011. « La vie entière a gagné 2 000 $ de nouvelles primes au 3e trimestre de 2012 pour chaque 1 000 $ de primes perdues par la vie universelle », disent-ils.

Depuis la crise de 2008, l’assurance vie universelle n’a cessé de perdre des parts de marché dans l’ensemble des nouvelles primes vendues au Canada. Elle les a surtout perdues au profit de l’assurance vie entière, dont les garanties ont plu aux assurés inquiétés par la volatilité des marchés financiers. Dans une moins grande mesure, l’assurance temporaire lui a aussi arraché des parts.

En 2008, la vie universelle accaparait 41 % des nouvelles primes alors que 31 % revenaient à l’assurance temporaire et 28 % à la vie entière. Au 30 septembre de l’an dernier, la vie universelle ne comptait plus que pour 28 % des nouvelles primes. La part de la vie entière bondissait à 42 % et la temporaire s’établissait à 30 %.

La chute a été particulièrement abrupte entre 2011 et 2012. « La part de la vie universelle a chuté de huit points [de pourcentage] en comparaison des neuf premiers mois de 2011. C’est le deuxième trimestre consécutif où la vie universelle représente la plus petite part des nouvelles primes », soulignent Mme Terry et M. Kanehl.

L’histoire est différente selon nombre de polices vendues lors de neuf premiers mois de 2012. « La part de marché la vie universelle et de la vie entière s’équivaut maintenant, à 21 % chacune, alors que l’assurance temporaire en représente 58 %. » En raison de son prix modeste, la police temporaire se vend à une plus grande échelle que les produits concurrents.

Fonds distincts et rentes en baisse

Le 2e trimestre 2012 avait donné lieu à une relance des fonds distincts après un départ lent. Le dernier rapport de LIMRA marque plutôt un retour en arrière : les nouvelles primes de ce produit ont reculé de 13 % au 3e trimestre par rapport au même trimestre en 2011. Les rentes fixes (dépôts à terme et rentes viagères) ont pour leur part reculé de 21 % alors que celles des produits qui combinent rentes fixes et fonds distincts ont au contraire progressé de 12 %.

L’actif total de tous ces produits a toutefois cru de 2 % au 3e trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent. Il s’est établi à un peu plus de 119,4 milliards de dollars (G$).

Lors des neuf premiers mois de l’an passé, les nouvelles primes des fonds distincts ont reculé de 6 % par rapport à la même période en 2011, pour s’établir à 5,9 G$. Selon la même comparaison, les nouvelles primes des rentes fixes ont reculé de 22 % durant cette même période de comparaison pour s’établir à 1,5 G$ et celle des produits combinés ont reculé de 11 %. Tous produits confondus, les ventes totales des neuf premiers mois de 2012 ont totalisé 9,6 G$.