Après des trimestres difficiles depuis septembre 2008, la croissance est de retour en vie universelle. Rien de surprenant selon Marie-Élaine Gaudreault. L’assurance vie universelle est un produit multi segments et cette qualité lui permet de tirer rapidement parti des reprises de marché en plus de résister aux récessions, estime la directrice, développement des produits et formation, assurance et rentes individuelles à l’Industrielle Alliance.

Si l’Industrielle Alliance vise principalement le marché familial avec sa vie universelle, elle lorgne aussi le marché corporatif. « Le volet principal du produit est la protection d’assurance, mais nous l’utilisons dans plusieurs marchés. Il devient un abri fiscal précieux pour ceux qui n’ont plus d’espace de cotisation dans leur REER. On peut y déposer des sommes excédentaires et laisser ensuite les primes se payer à même le fonds accumulé. Il peut aussi permettre aux retraités d’accéder de leur vivant au fonds accumulé en utilisant leur police comme garantie à un prêt. Ce produit a la flexibilité de tout faire », dit Mme Gaudreault.

Chez Empire Vie, Peter Wouters décline la flexibilité de la vie universelle en plusieurs marchés principaux. Le directeur fiscalité, planification successorale et marketing des produits d’assurance attache beaucoup d’importance à la planification successorale.

La vie universelle peut ainsi se poser en constructeur d’héritage (legacy builder), en contribuant à léguer des actifs au conjoint, aux enfants ou aux petits-enfants. Elle peut se transformer en protecteur d’héritage (estate bond), en assumant par exemple l’impôt sur les gains en capitaux du défunt, sur le REER ou encore le chalet familial. Un tel protecteur s’applique aussi à la succession d’entreprise, signale M. Wouters. Ce marché représente selon lui 55 % des affaires d’Empire Vie en assurance vie universelle.

La vie universelle peut aussi permettre aux babyboumeurs de toucher de l’argent de leur vivant. Outre la mise en garantie, la vie universelle peut être adossée à une rente, pour en faire une rente prescrite, suggère M. Wouters.

Fort avantageuse fiscalement pour les retraités, la rente prescrite voit sa portion en capital et sa portion en intérêts demeurer égales pour toute la durée des versements. Seul le revenu d’intérêts est imposable, la rente prescrite réduit l'impôt pendant les premières années de retraite, où le rentier se trouve généralement dans une fourchette d'imposition plus élevée. Enfin, l’assurance vie universelle peut aussi servir à faire un don de son vivant, ce que M. Wouters qualifie de don planifié.

Alain Thériault