L’Alliance pour un courtage plus fort comptait 84 adhérents en date du vendredi 16 juin. Et le regroupement, qui vise à ce que la règle des 20 % d’actionnariat qu’un assureur peut posséder dans un cabinet de courtage soit abolie, compte recruter d’autres cabinets en son sein.

L’Alliance a publié un communiqué jeudi en fin d’après-midi dans lequel elle « lance un ultime appel à la mobilisation auprès des courtiers qui ont à cœur la survie de leur industrie ». Elle indique par ailleurs qu’elle « entend redoubler ses efforts au cours des prochains jours », alors que la consultation du ministère des finances sur la règle des 20 % se conclura le 23 juin.

Un poids de 2 G$

L’Alliance révèle par ailleurs qu’elle représente dorénavant plus de 2 700 emplois et approximativement 2 milliards de dollars (G$) en volume de primes, soit près de 40 % des 5 G$ de primes que le courtage souscrit au Québec. À noter que les 13 membres fondateurs de l’Alliance regroupent à eux seuls 1,315 G$ et 1 900 employés.

« Ces résultats dépassent nos attentes. Nous sommes sûrs de pouvoir rallier encore davantage de courtiers d’ici le 23 juin. Les courtiers voient leurs parts de marché s’effriter au profit des directs sans ne jamais pouvoir accéder aux outils qu’il leur faut pour les reprendre. C’est ça qui les motive à s’exprimer en aussi grand nombre », affirme David Morin, président chez Courtika Assurances, un des membres fondateurs de l’Alliance.

« Notre initiative dérange des gens »

Dans son communiqué, l’Alliance a aussi souhaité répondre aux propos de ceux qui s’opposent à l’abolition de la règle des 20 %. Le courtier Robert Bournival a rencontré le Journal de l’assurance en ce sens. Des assureurs ont aussi pris position contre son abolition.

« On voit que notre initiative dérange des gens qui prétendent vouloir notre bien, mais qui veulent véritablement affaiblir le courtage. Si la divulgation claire et adéquate a permis des avancées dans notre industrie ailleurs qu’au Québec, pourquoi serions-nous incapables de le faire ici? Comment peut-on s’opposer à offrir un choix supplémentaire aux entrepreneurs? Qui croit vraiment un seul instant qu’un environnement sans limitation ferait baisser la valeur des cabinets? Nous voulons maintenir et même augmenter la valeur de nos cabinets, en plus de nous battre à armes égales contre les assureurs directs en misant sur nos courtiers. Tous les assureurs qui veulent investir et qui croient dans un réseau de courtage plus fort vont trouver leur compte dans ce qu’on propose », a commenté Michel Duval, président chez ESSOR Assurances.

FlashFinance.ca, l’hebdomadaire Web du Journal de l’assurance, publiera un texte sur la règle des 20 % dans son édition de lundi.