« On ne le dit pas suffisamment, mais parmi les six premiers assureurs au Canada, les quatre premiers, à savoir Intact, Desjardins, Aviva et TD Assurance, ont tous choisi d’implanter leur service d’intelligence d’affaires au Québec. Même Co-Operators, qui ne réalise pas une grosse partie de son chiffre d’affaires au Québec, y est présent. »

Carl Lambert, vice-président, intelligence d’affaires, chez Co-Operators, voit deux raisons majeures à ce constat. Au Québec, les écoles d’actuariat font de l’assurance générale, plus que dans le reste du Canada. De plus, la réglementation est plus favorable au Québec et permet une plus grande faculté d’innovation.

Pour Frédérick Guillot, président de l’Association des actuaires IARD du Québec, l’explication tient peut-être dans le rôle majeur que l’école d’actuariat de l’Université Laval a toujours eu à jouer. « Depuis les 20 ou 30 dernières années, elle est reconnue partout en Amérique du Nord, même à New York ou en Californie, précise-t-il. Depuis, certaines écoles ont émergé comme celle de l’Université de Waterloo, mais il s’agit le plus souvent de formation en anglais. Or, dans le Canada anglais, l’actuariat n’est pas mis au premier plan. Il se rajoute le plus souvent à un autre programme, notamment de mathématiques ou d’économie. »