Le président et porte-parole de l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF), Flavio Vani, a révélé au Journal de l’assurance qu’il comptait actuellement 957 membres inscrits, soit 20 % de croissance par rapport à l’an passé.

Les inscriptions à l’APCSF se sont accélérées dans les derniers mois. Lors d’une entrevue accordée le 5 décembre, M. Vani a confié que 44 membres s’étaient inscrits dans les 30 derniers jours. Lors des états généraux organisés à Laval le 30 novembre, l’Association a recruté 15 nouveaux membres sur place.

Les nombreuses consultations lancées dans l’industrie par les régulateurs ont eu pour effet de mousser la popularité de l’APCSF, soutient son président. « Nous sommes plus connus. Nous avons accompli énormément de travail. Nous avons publié plusieurs mémoires depuis trois ans. »

Il signale ceux déposés dans le cadre des consultations des Autorités canadiennes en valeurs mobilières, dont 33-403 sur une norme de conduite des conseillers et des courtiers, ainsi que 81-407 sur les frais des organismes de placement collectif. L’APCSF a aussi soumis un mémoire dans la foulée du rapport d’application sur la Loi 188, et dans le dossier de la taxe sur les intrants.

Ses objections envers les transferts de fonds de la Chambre de la sécurité financière vers les anciennes sections régionales regroupées sous le Conseil des professionnels en services financiers (CDPSF) ne sont pas non plus passées inaperçues. L’APCSF devait aussi rencontrer l’Autorité des marchés financiers le 8 décembre, dans le cadre de tables rondes qu’organise le régulateur pour prendre le pouls du réseau sur la question des commissions de fonds communs.

« De plus en plus, on parle de nous. On nous envoie énormément de courriels. Mais il reste encore beaucoup de travail à faire, car plusieurs ne nous connaissent pas, ou nous confondent avec le CDPSF », signale M. Vani.

Percevoir les cotisations : un défi

Le défi pour l’APCSF demeure de monnayer cette base de membres grandissante, dit son président. Il révèle en outre que 63 % avaient honoré la cotisation annuelle de 150 $ (ou 15 $ mensuellement) dans la période se terminant le 30 septembre.

« Je ne me fais pas d’illusions. Je n’aurai jamais 100 % des membres qui paient. Ce n’est pas toujours de la mauvaise volonté. Il y a des oublis. Il y a beaucoup de perception à faire », reconnait M. Vani.

L’éparpillement de ses membres pose un autre défi. L’APCSF dit parvenir à recruter des membres dans toutes les régions du Québec. Outre dans les grands centres comme la région du Grand Montréal et de la Capitale nationale, Flavio Vani dit compter des membres entre autres dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de Saint-Jérôme, de Sherbrooke et de Rimouski.

« Nos moyens sont limités et notre croissance est davantage régionalisée. Nous n’avons pas la liste de tous les conseillers indépendants. Plusieurs ne savent pas le travail que nous sommes en mesure de faire pour eux, et nous n’avons pas toujours la possibilité de les joindre pour leur dire », dit M. Vani.