Une étude faite conjointement par le Bureau d’assurance du Canada (BAC), le Centre Intact d’adaptation au climat et le International Institute for Sustainable Development (IISD) suggère aux communautés d’utiliser les infrastructures naturelles afin de limiter les risques d’inondation.

« La conservation de la nature et la résilience au climat vont de pair, soutient Craig Stewart, vice-président, affaires fédérales, du BAC. Ce rapport souligne que les risques d’inondations côtières et intérieures peuvent être réduits en conservant et en restaurant les infrastructures naturelles, telles que les zones humides et les marais côtiers, et que le retour sur investissement des infrastructures naturelles peut parfois dépasser celui des infrastructures construites telles que barrages et digues. »

Transition vers les assureurs privés

Le BAC souligne que des produits couvrant les propriétaires contre les inondations sont arrivés sur le marché en 2016. Or, cela fait suite à des décennies de prise en charge des pertes économiques par les contribuables et le gouvernement.

L’organisme mentionne également la transition de cette responsabilité vers les assureurs privés. Actuellement, pour chaque dollar pris en charge par les assureurs au Canada, trois à quatre dollars sont absorbés par les gouvernements et les propriétaires de maison et d’entreprise.

« Les indemnités découlant des conditions météorologiques extrêmes ont plus que doublé tous les cinq ou dix ans depuis les années 80. Les risques d’inondations côtières et intérieures augmentent à travers le pays à la suite d’évènements météorologiques extrêmes provoqués par le changement climatique. Les compagnies d’assurance sont en première ligne pour aider les Canadiens à faire face aux répercussions du changement climatique, et ont versé plus de 1,5 milliard de dollars au cours des 12 derniers mois seulement. »

Évaluer les infrastructures naturelles

Le groupe pousse les communautés à évaluer les infrastructures naturelles dont elles disposent et l’implantation d’un projet pour les utiliser afin de réduire les risques d’inondation, notamment en identifiant les risques climatiques et à l’utilisation des sols dans les bassins versants auxquels celles-ci sont exposées.

Par ailleurs, il est suggéré d’orienter les solutions d’infrastructures naturelles et artificielles vers celles pouvant générer des gains et d’évaluer la faisabilité de l’implantation du projet.

« Les infrastructures naturelles, telles que les zones humides intérieures ou côtières, ne sont pas de simples décorations ; elles limitent les risques d’inondation et le rejet en aval des polluants, tout en soutenant la biodiversité. En réponse, tout doit être mis en œuvre pour conserver et restaurer les infrastructures naturelles aujourd’hui, si nous voulons éviter des pertes économiques, sociales et environnementales déraisonnables demain », affirme Dr Blair Felmate, directeur du Centre Intact d’adaptation au climat.