Alors que le ministère des Finances vient de publier son Rapport sur l’application de la Loi sur la distribution de produits et services financiers, Mario Grégoire, président du Conseil des professionnels en services financiers (CDPSF), souhaite que la réflexion porte avant tout sur la protection du statut des professionnels en services financiers.

Mario Grégoire« On doit se tourner vers la protection du client mais on doit aussi assurer la protection des professionnels. Il faut leur fournir tous les outils possibles, en leur donnant l’occasion de jouer leur rôle conseil », affirme M. Grégoire.

« Concernant la vente par Internet sans représentant, l’œil du professionnel est important dans les transactions, l’ordinateur ne fait pas de discernement. Il ne prend pas le temps, il ne pose pas les bonnes questions », précise-t-il.

Alors que le rapport remet en question l’existence de la Chambre de la sécurité financière et de la Chambre de l’assurance de dommages dans leur statut actuel (lire notre article), Mario Grégoire se positionne en faveur d’un maintien des deux entités.

« On doit regarder ces organismes de près, et regarder le travail qui est fait. Il faut peut-être apporter des clarifications, mais en aucun cas les supprimer, préconise le président de la CDPSF. Il est important de remettre les choses en perspectives car ces organismes nous ont servi à devenir des exemples. Le Québec a été un précurseur en matière d’autorégulation. »

Quant à savoir si certains sujets auraient mérité de figurer dans le rapport, Mario Grégoire pense qu’il aurait fallu se poser la question de l’éthique professionnelle. Il croit aussi que la question d’un titre professionnel pour l’ensemble des professionnels en services financiers nécessiterait d’être abordée.

« Nous voulons unifier la profession comme avec les CPA. Il faudrait un acronyme général pour l’ensemble des professionnels des services financiers », conclut-il.