Après trois années de démarches acharnées, les Francophones qui assisteront à la conférence annuelle de la Table ronde des millionnaires en juin prochain à Toronto pourraient être servis en français si un nombre suffisant d’inscrits requièrent ce service!C’est ce qu’a obtenu Pascale Cauchi, présidente sortante de la Table ronde des millionnaires, plus connue sous l’appellation anglophone Million Dollar Round Table ou MDRT. Ainsi, lors de la conférence qui aura lieu à Toronto du 22 au 26 juin 2008, les congressistes francophones auront accès à un service de traduction simultanée en français. « Au moins pour les sessions du matin en plénière», précise Mme Cauchi. Pour arriver à ses fins, Pascale Cauchi a joué la carte du bilinguisme auprès du président mondial de la Table ronde des millionnaires, Jim Rogers, lui-même un Canadien. « Si les États-Unis avaient pour langues officielles l’Anglais et l’Espagnol, on peut être certain que les conférences seraient traduites dans ces deux langues-là », tonne-t-elle.

Le service en français sera toutefois offert à une condition, a-t-il tenu à préciser lors d’une rencontre avec Mme Cauchi : il faudra qu’au moins 30 personnes en aient fait la demande, 60 jours avant le premier événement du congrès. Il serait souhaitable, indique-t-elle, que les gens n’attendent pas la dernière minute pour s’inscrire.

En règle générale, les conférences du MDRT sont traduites simultanément en 12 langues. Pour obtenir ce privilège, il faut être parmi les 12 premiers pays à avoir 25 membres ou plus d’inscrits. La rapidité est de mise puisqu’il y a tout de même quelque 77 pays représentés.

Pour Mme Cauchi qui est aussi planificatrice financière et présidente de Pascale Cauchi inc. Optimisation financière Cartier, pouvoir écouter les conférences en français représente un grand pas en avant. Elle qui a passé une partie de son mandat de présidente du MDRT Québec sur la route à tenter de motiver les conseillers à se rendre à de telles rencontres, espère bien qu’ils profiteront de l’occasion pour s’inscrire en grand nombre.

Pascale Cauchi déplore que la langue puisse être une barrière pour les conseillers québécois. Même si elle n’était pas bilingue la première fois qu’elle a assisté à une conférence du MDRT (il y a 18 ans), elle dit y avoir tout de même beaucoup appris. Pour le moment, sur les 5000 congressistes, on ne compte guère plus d’une quinzaine de québécois lors des congrès du MDRT. « Les gens vont faire 25 heures d’avion pour venir au congrès de Toronto, qu’on ne me dise pas que nous ne sommes pas capables de faire une heure d’avion! », s’indigne-t-elle.

Selon Serge Morel, président Canada du MDRT, il n’y pas de ruée vers les inscriptions à l’heure actuelle. Seule une poignée d’irréductibles est déjà inscrite. Il garde toutefois espoir puisque les documents d’inscription aux conférences seront envoyés à tous en janvier ou en février 2008.