Mark Yakabuski, président et chef de la direction du Bureau d’assurance du Canada (BAC), presse les différents paliers de gouvernement de se préparer à faire face à des évènements météorologiques plus violents.Pour faire face aux catastrophes climatiques, les gouvernements doivent élaborer une stratégie globale, estime M. Yakabuski. Ils doivent ainsi investir dans les infrastructures en place et réviser les codes du bâtiment.

C’est ce qu’a affirmé président et chef de la direction du BAC lors d’une rencontre d’experts sur l’adaptation du climat organisée par la Ville de Toronto.

« Les coûts liés aux catastrophes attribuables aux conditions météorologiques exceptionnelles et aux sinistres géologiques sont 20 fois plus élevés que ce qu’ils étaient dans les années 1970. En même temps, la densité de nos villes, les coûts de reconstruction et la valeur des biens se sont accrus », explique M. Yakabuski.

Le président du BAC souligne que la situation a atteint un point de non retour, et qu’il faut attaquer le problème de front. « Trop de municipalités sont aux prises avec une infrastructure désuète qui a désespérément besoin d’être mise à niveau », fait valoir M. Yakabuski.

C’est pourquoi le BAC demande aux gouvernements d’examiner toutes les infrastructures essentielles pour s’assurer que la population et la société en général soit prête à affronter les futurs phénomènes météorologiques violents.

« La triste réalité est que la défaillance de l’infrastructure a joué un rôle important dans toutes les grandes catastrophes naturelles qui se sont produites au Canada dernièrement, de récente mémoire, que ce soit lors de la tempête du verglas qui a touché le Québec en 1998, l’inondation du Saguenay en 1996 ou lors des pluies torrentielles qui ont frappé Toronto en août 2005 », précise M. Yakabuski.

Il demande ainsi aux gouvernements de régler quatre problèmes. M. Yakabuski veut tout d’abord que les élus s’attaquent à la consolidation et à l’amélioration des infrastructures en place. Il veut aussi que les normes des différents codes du bâtiment soient renforcées et qu’on y intègre des règles de conception liées au climat. Il croit aussi que les gouvernements doivent envisager d’entamer une révision en profondeur de l’utilisation des terres. Le président du BAC demande enfin que la gestion des catastrophes soit améliorée.