Le Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ) pointe du doigt un nouveau produit « protection contre l’usure », proposé par les concessionnaires automobiles aux locateurs de véhicules sur une longue durée. Selon le regroupement, cette protection est présentée comme une garantie alors que « ce genre de contrat ressemble plus à une assurance ».

Le regroupement y voit un nouvel exemple de la nécessité de revoir la Loi 188 sur la distribution de produits et services financiers (LDPSF), et tout particulièrement en ce qui a trait à la distribution sans représentant.

« L'assurance est un produit complexe et les consommateurs ont tout avantage à avoir des conseils afin de s'assurer que leurs biens soient couverts adéquatement », explique Vincent Gaudreau, président du RCCAQ.

« Les directeurs financiers chez les concessionnaires ne sont pas des représentants certifiés en assurance. Ils ne sont donc pas tenus aux strictes obligations déontologiques et législatives auxquelles tous les autres intervenants certifiés de l’industrie sont soumis. Ces devoirs ne s’arrêtent pas à informer le consommateur sur le produit qu’ils offrent, mais bien à déterminer s’il répond à son besoin et si le consommateur y est admissible », précise le président du RCCAQ.

Par ailleurs, M. Gaudreau rappelle qu’un flou persiste dans ce secteur d’activité et il compte sur l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour redresser la situation afin d’éviter aux consommateurs d’en faire les frais.

Cet exemple s’ajoute au dossier de pratiques déloyales relevées auprès des concessionnaires automobiles au sujet de l’assurance de remplacement.