Une nouvelle recherche de la firme Morneau Shepell démontre que le stress professionnel est la plus importante source de stress pour les employés canadiens, tout juste avant le stress personnel. L’enquête indique que 40 % des employeurs et 34 % des employés ont souffert de niveaux de stress extrêmes au cours des six derniers mois.

« Ceci est particulièrement alarmant, car un stress professionnel accru fait peser un plus grand risque sur la fidélisation des employés, outre les risques d’absence et d’invalidité que nous connaissons déjà », affirme Stephen Liptrap, président et chef de la direction de Morneau Shepell. Le stress personnel et professionnel a augmenté de 3 %, a-t-il aussi indiqué.

La charge de travail et les longues heures en cause

La recherche démontre que plusieurs facteurs contribuent à cette tendance croissante. La charge de travail et les longues heures, les collègues et les responsabilités professionnelles en font partie. On remarque également que les femmes sont plus enclines à déclarer des niveaux plus élevés de stress professionnels que les hommes.

À l’échelle du pays, l’Ontario est la province la plus susceptible de rapporter des niveaux de stress élevés avec un taux de 41 %, en comparaison avec 29 % pour le Québec. L’enquête révèle que de 20 % des gestionnaires et 18 % des employés qui ressentent un stress professionnel élevé seraient plus enclins à remettre leur démission en raison de cette situation.

Le milieu de travail traditionnel en changement

« Il est clair que le milieu de travail traditionnel est en train de changer, et les organisations canadiennes doivent commencer à faire du mieux-être mental et de l’engagement des employés une priorité », poursuit M. Liptrap.

Morneau Shepell a aussi évalué la corrélation entre le niveau de stress et la productivité des organisations. L’enquête soulève qu’au cours des deux dernières années, un quart des employés et des gestionnaires ont utilisé des jours de vacances ou de maladie pour gérer leur stress. Les moins de 34 ans sont ceux qui sont le plus susceptibles de le faire.

Les entreprises peinent à gérer les problèmes de santé mentale

Morneau Shepell constate que la majorité des employés et des gestionnaires ont été aux prises avec un problème de santé mentale ou un trouble du sommeil. Plus de la moitié des participants de ces deux groupes affirment qu’ils en souffrent actuellement ou qu’ils en ont souffert par le passé.

« Seulement 16 %  des employés sentent que leur organisation est solide dans les quatre principaux domaines de soutien : ressources en cas de détresse, soutien en cas de problèmes familiaux, développement de capacités d’adaptation et mesures préventives », souligne Paula Allen, vice-présidente, Recherche et solutions d’analytique chez Morneau Shepell.

Au Québec, 67 % croient que les employeurs devraient jouer un rôle plus actif pour soutenir les employés en détresse.