Les clients des conseillers qui vendent des fonds communs en ont-ils plus vu les commissions versées par leurs fournisseurs ? Stéphane Langlois, président du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ), dit fortement en douter.« Je ne crois pas que les gens ont plus de fonds communs parce que le conseiller se dit qu’il va les placer là parce que c’est plus payant pour lui. On le voit avec la répartition d’actifs. Quand on est plus exposé aux marchés boursiers, les rendements sont supérieurs », dit-il.

Ce à quoi, Claude Paquin, deuxième vice-président du CFIQ, ajoute que sur une longue période de temps, il n’y a aucune catégorie d’actifs qui va surpasser les actions. Pour les gens qui ont besoin d’un plan, ils ont besoin d’actions. Ça variera toutefois avec l’âge. Un client de 75 ans aura moins d’actions qu’un client de 25 ans », dit-il.

M. Paquin dit aussi se questionner sur la voie que veulent emprunter les régulateurs britannique et australiens en bannissant les commissions. « On n’a pas de données palpables, mais ce n’est pas clair que retirer les commissions a été la meilleure avenue à prendre. Ce serait une erreur de se baser sur ces modèles. Le Canada a le meilleur système bancaire dans le monde. Les autres pays auraient avantage à venir voir ce qui se passe ici. Le modèle actuel fonctionne. Ça ne vaut peut-être pas la peine de chercher trop loin pour voir ce qui se passe ailleurs », dit-il.