Le risque financier qu’encourent les banques dans le cadre de leurs activités continue de préoccuper le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF).

Dans un discours prononcé à la conférence Risk Canada à Toronto le 8 juin, le surintendant auxiliaire du BSIF, Jamey Hubbs, a enjoint les institutions financières sous sa supervision à se préparer à l’inattendu par une bonne utilisation de leurs fonds propres.

L’inattendu peut survenir à tout moment dans la prestation de services financiers, a-t-il souligné. Selon lui, les risques ne manquent pas : endettement record des consommateurs, faiblesse sans précédent des taux d’intérêt, menaces informatiques, incertitudes du marché immobilier, tensions géopolitiques…

Il rappelle que le BSIF exercera une surveillance étroite en cette matière. « Il est de plus en plus important pour les institutions financières de démontrer qu’elles ont mis en place les moyens de contrôle nécessaires pour gérer l’imprévu et qu’elles ont constitué de bonnes réserves pour être en mesure d’absorber des chocs de fonds propres et de liquidité en diverses situations de crise », a-t-il déclaré.

Il juge essentiel de pouvoir bien comprendre la position en capital et en liquidité d’une institution financière, pour pouvoir apprécier les risques auxquels elle s’expose. La meilleure façon pour elle et les régulateurs d’atténuer ces risques, dit-il.

« Notre objectif est de définir un cadre qui encourage les institutions à utiliser leurs réserves de fonds propres comme première étape normale du processus de recapitalisation, a signalé M. Hubb. Le BSIF compte toujours intégrer le ratio de liquidité à long terme dans sa ligne directrice Normes de liquidité. »

Il croit que si les banques ont constitué de bonnes réserves pour être en mesure d’absorber des chocs de fonds propres et de liquidités, leur capacité de faire face à des perturbations du système financier s’en trouvera grandement améliorée.