Depuis 3 ans, le taux de rétention des recrues au sein des agences captives a peu changé. Le taux de rétention sur quatre ans demeure de 30 % et le taux de roulement annuel, de 16 %.L’étude de LIMRA sur la rétention porte sur les résultats de 2011 et vise uniquement le réseau de carrière. Selon elle, la force de vente captive canadienne se compose de 12 885 professionnels. La plus grosse compagnie recensée en a 3 380 et la plus petite, 35.

Selon cette étude, les problèmes de relève que connait l’industrie de l’assurance de personnes au Canada ne sont pas sur le point de se résoudre. Les 10 assureurs qui y ont participé disent avoir recruté 2 571 agents l’an passé. Le hic, c’est qu’ils en ont perdu 2 436. Résultat net : 135 agents de plus qu’en 2010.

Plus de la moitié des agents qui ont démissionné en 2011 avaient deux années ou moins de service dans l’industrie. LIMRA inclut parmi ces agents ceux qui ont choisi de démissionner, ont été licenciés ou ont été promus à un autre poste dans la compagnie.

L’industrie est toutefois parvenue à retenir 85 % des nouveaux venus en 2011. Cet autre paramètre livre aussi des résultats constants dans le temps. Ainsi, le recrutement semble en perte de vitesse. Toujours en 2011, les recrues ont constitué 20 % de la force de vente totale. C’est inférieur au taux de 21 % observé en 2010 et de 24 % observé en 2009.

Étalon de mesure dans l’industrie, le taux de rétention sur 4 ans demeure faible chez les agences, soit un peu moins du tiers. Toutefois, les agents qui atteignent le seuil magique de cinq ans de pratique restent dans la carrière. La rétention atteint en effet 93 % pour ceux-ci. Or, 59 % de tous les agents recensés sont actifs au sein de leur compagnie depuis au moins cinq 5 ans.

Une fois ventilés, les résultats de LIMRA révèlent que le taux de rétention sur 4 ans est inférieur chez les femmes, soit 29 %, contre 34 % chez les hommes. Leur taux de roulement sur un an est aussi plus grand, atteignant 17 %, contre 13 % chez les hommes. Le taux de rétention des femmes devient toutefois meilleur que celui des hommes sur une période d’un an, soit 89 % contre 87 %.

L’expérience permet une meilleure rétention. Ainsi, ceux qui ont joint le réseau captif alors qu’ils en avaient déjà ont connu un taux de rétention sur 4 ans de 45 %. Ce taux n’a été que de 29 % chez les agents inexpérimentés.