Le Conseil des professionnels en services financiers (CDPSF) vient de lancer une vaste consultation portant sur l’abandon des commissions afférentes aux fonds communs de placement. Les 32 000 conseillers québécois, assujettis à la Loi sur la distribution des produits et services financiers, sont ainsi invités à participer au sondage organisé par le CDPSF, afin de faire le point sur leurs inquiétudes et leurs attentes face à l’initiative des régulateurs d’abolir les commissions.

Le président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers, Louis Morisset a indiqué, le 14 novembre dernier, qu’il consulterait l’industrie sur la pertinence d’abolir la rémunération à commission. Un document détaillant les tenants et aboutissants de l’initiative sera d’ailleurs publié dans les prochaines semaines, et servira de cadre à la consultation.

« La participation de chacun est essentielle »

« Alors que plusieurs professionnels des services financiers se mobilisent, partout au Québec, pour échanger sur cet important sujet, le Conseil rappelle à tous que la participation de chacun est essentielle », déclare Mario Grégoire, président et directeur général du CDPSF, dans un communiqué.

Les conseillers ont jusqu’au 30 décembre 2016 pour répondre au sondage et faire part de leurs réflexions sur l’abolition des commissions. L’outil est accessible depuis la page d’accueil du Conseil des professionnels en services financiers.

Les petits épargnants en danger?

Les exemples de l’Australie et du Royaume-Uni, où la rémunération à commissions dans la distribution de fonds communs est désormais interdite, illustrent certains des dangers posés par l’abolition pure et simple des commissions, rappelle le Conseil.

« Dans ces deux pays, on a constaté que plusieurs petits épargnants ont ainsi perdu accès au conseil financier », souligne M. Grégoire. Il rappelle que les conseils prodigués par des professionnels en services financiers, au Canada, permettent aux investisseurs d’accumuler jusqu’à deux fois plus d’actifs que les investisseurs qui n’ont pas accès aux services des conseillers.