Si les ACVM abolissent les commissions intégrées, ce sera à la communauté des conseillers de voir à gérer la transition, affirme le grand dirigeant de l’OCRCVM. 

Si les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) donnent suite au projet d’abolition des commissions intégrées, ce sera à la communauté des conseillers de voir à gérer la transition, affirme le grand dirigeant de l’Organisme canadien de règlementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).

Andrew Kriegler a également déclaré, dans une conférence organisée récemment par l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM), que si l’abolition des commissions intégrées ne fait pas l’unanimité en tant que telle, elle ne suscite pas non plus d’appréhensions excessives parmi les conseillers. N’empêche que si leur interdiction se concrétise, chacun devra faire sa part.

Des commentaires informels

« Selon les commentaires informels que j’ai reçus de conseillers de première ligne d’un peu partout au pays, le changement envisagé ne suscite pas une inquiétude aussi grande que ce que l’on pourrait voir dans certains autres endroits, explique M. Kriegler. Je ne dirais pas que personne ne s’en soucie ; il y a incontestablement des préoccupations. Je crois toutefois que si la chose se fait, il faudra s’attarder à la gestion de la transition étant donné que l’on parle d’un changement majeur, de grande importance… On ne voudrait pas faire ainsi du tort à qui que ce soit sans le vouloir. »

L’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) a été au premier plan pour signifier aux autorités règlementaires que l’abolition des commissions intégrées aura des répercussions négatives à long terme sur la capacité à planifier et épargner des Canadiens, leur laissant beaucoup moins d’actifs à mettre au service de leur retraite. Le président et chef de la direction de l’IFIC, Paul Bourque, a affirmé à maintes reprises que les investisseurs risquent d’obtenir moins de conseils financiers s’ils doivent payer à l’avance.

Un point de vue paternaliste

Or, Andrew Kriegler rejette les arguments de ceux qui soutiennent que l’abolition des commissions intégrées pénalisera les petits investisseurs.